1979

1979 - brochure Lutte Ouvrière


L’INTERVENTION VIETNAMIENNE AU CAMBODGE

Lutte Ouvrière

Janvier 1979


En quelques jours au début de janvier, le régime de Pol Pot établi au Cambodge, a été balayé. Après deux semaines, quelques combats se déroulent encore dans les îles du Golfe de Thaïlande, dans les forêts de l'ouest du pays, ou encore à la frontière thaïlandaise. S'agit-il d'un début d'organisation de résistance, ou de combats d'arrière-garde ? C'est la durée, la persistance de ces combats qui nous renseigneront.    Le F.U.N.S.K., Front d'Union Nationale pour le Salut du Kampuchéa, vient d'installer son pouvoir à Phnom-Penh, mais personne, pas même les autorités vietnamiennes, ne cherche à accréditer vraiment la thèse d'un renversement du régime du Cambodge par les seules forces intérieures. D'ailleurs la création du F.U.N.S.K. n'a été annoncée que quelques semaines avant l'intervention vietnamienne. Les faits sont là : le nouveau Vietnam, celui qui a conquis son indépendan­ce contre la France et contre les Etats-Unis, vient d'imposer militairement un changement de régime à son voisin le Cambodge.

Agression ou dernier soubresaut de la guerre ?

Mais pour juger de cette affaire il faut se souvenir que cette région du monde était encore en guerre il y a peu de temps et que les partisans vietnamiens ont déjà eu l'occasion de livrer combat sur le territoire du Cambodge. Dans ce qu'on appelait naguère «L'Indochine Française», dont faisait partie le Cambodge, il s'est mené pendant plus de trente ans une guerre incessante contre l'impérialisme français d'abord, contre l'impéria­lisme américain ensuite. Et pendant toute la durée de cette guerre, les combattants du Vietminh d'abord, les Vietcongs ensuite, ont été présents à de nombreuses reprises, sinon en permanence, sur le territoire du Cambodge. La fameuse «Piste Ho Chi Minh» y passait, et pour les Américains tout le Cambodge était considéré comme servant de refuge aux combattants vietnamiens. A cela, le prince Sihanouk ou son succes­seur Lon Nol qui gouvernaient à Phnom-Penh durant cette période, n'y pouvaient rien. Ils n'avaient pas la force de l'empêcher.

Cela n'a pas pu être possible sans un certain consen­tement de la population khmère, sans sa complicité bienveillante même. En 1970, le gouvernement pro-américain de Lon Nol — venu au pouvoir par un coup d'Etat contre Sihanouk — mena avec l'armée cambod­gienne une répression sanglante contre la population, et ouvrit le territoire cambodgien à l'entrée des troupes américano-sudvietnamiennes du régime de Thieu. En réponse, les Nord-Vietnamiens et les Vietcongs envahirent les deux tiers du Cambodge.

François Ponchaud, qui n'est pas un défenseur du régime de Hanoï, raconta dans un reportage sur le Cambodge que les Vietnamiens furent accueillis alors par la population en libérateurs.

Ce sont bien sûr, finalement, les Khmers Rouges qui ont libéré le territoire du Cambodge, balayé le régime pro-américain de Lon Nol et conquis Phnom-Penh. Mais sans la présence des troupes vietnamiennes qui ont supporté une grande partie du poids de la guerre, Lon Nol et ses alliés américains et sud-vietnamiens auraient eu bien plus de forces à opposer à la résis­tance khmère. C'est pourquoi on peut dire que la victoire des Khmers Rouges est un sous-produit de la victoire des combattants vietnamiens. L'avènement du régime de Pol Pot fut lui-même lié à l'intervention mili­taire des dirigeants vietnamiens, avant que sa chute ne lui soit due.

La résistance Khmer Rouge n'est pas indépendante non plus, en tant que mouvement, de l'activité des nationalistes vietnamiens. Elle résulte de la rencontre d'une poignée d'intellectuels — dépendants au départ des actuels dirigeants de Hanoï et formés par eux — avec les révoltes paysannes khmères.

Ces révoltes ont été suscitées à la fois par les exactions d'un régime féodal et d'une armée cambod­gienne impopulaire, et par les destructions dues aux bombardements américains sur le pays.

Elles ont réussi à chasser Lon Nol après le départ des Américains du Sud-Vietnam et l'effondrement du régime de Thieu. C'est sur elles que l'équipe de Pol Pot s'est appuyée pour accéder au pouvoir.

Le pouvoir qui vient de tomber avait à peine plus .de trois ans d'existence, et sa chute ne peut être considérée indépendamment de tout ce qui s'est passé en plus de trente ans de guerre dans cette région du monde.

Pendant la guerre contre l'impérialisme français ou américain, ceux qui protestaient vertueusement contre les incursions des armées vietminh ou vietcongs étaient en fait des alliés de l'impérialisme, car cela revenait à demander de laisser la place aux armées françaises ou américano-sudvietnamiennes. Doit-on aujourd'hui, parce que le Cambodge est indépendant par la vertu d'accords imposés par le rapport des forces, et parce que les armes se sont tues, s'indigner de ce que le Vietnam soit présent au Cambodge ?

Doit-on à la suite de toute la presse bien pensante et conformément à l'opinion de la majorité de la petite bourgeoisie français condamner le Vietnam en tant qu'agresseur ?

Ou doit-on considérer que si formellement la guerre est finie en Indochine, elle se poursuit dans les faits et que les différents règlements imposés par le rapport de forces, ont laissé en suspens bien des problèmes et des sources de nouveaux conflits ? Alors que pendant des dizaines d'années les dirigeants vietnamiens ont représenté, y compris les armes à la main, les intérêts de la population cambodgienne contre l'impérialisme et contre le gouvernement cambodgien de l'époque, il ne nous paraît pas évident aujourd'hui, en dépit des évé­nements militaires, de prétendre que c'est contre elle que Hanoï intervient. Ni évident de prétendre que c'est le premier qui a envahi l'autre qui doit être condamné.

On a prétendu que le Vietnam était intervenu pour pousser les pions de la politique russe dans le cadre du conflit sino-soviétique. Mais s'il est vrai que la situation de conflit entre les dirigeants cambodgiens et le Vietnam ne pourrait pas s'expliquer hors du contexte du conflit sino-soviétique, il est non moins vrai que les dirigeants vietnamiens ont fait entrer leurs troupes au Cambodge pour se défendre eux-mêmes, et non pour servir les intérêts de l'URSS.

Au travers du Cambodge de Pol Pot, cultivant un nationalisme anti-vietnamien et dont les réactions sont imprévisibles, la Chine disposait d'une tête de pont aux frontières du Vietnam, contre lequel par son intermédiaire, l'impérialisme pouvait éventuellement exercer sa pression. Les dirigeants vietnamiens le considéraient sans doute comme un danger potentiel et l'ont éliminé en fonction de leurs propres intérêts mais sûrement pas seulement en fonction de ceux de l'URSS.

Des frontières tracées par l'impérialisme

Le respect des frontières n'est pas, pour nous révolu­tionnaires internationalistes, un principe qui puisse nous guider pour savoir dans quel camp nous devons nous situer. Nous pensons que le prolétariat révolu­tionnaire doit défendre le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ce qui ne signifie pas le respect des frontières nationales tracées par l'impérialisme, même lorsqu'elles recoupent, dans certains cas, celles héritées d'époques antérieures.

Dans la péninsule indochinoise particulièrement, on peut voir comment ces frontières ont été modifiées au gré des problèmes créés à l'impérialisme, pour s'oppo­ser à la lutte des peuples qu'il voulait maintenir sous sa domination.

Après avoir démantelé l'empire du Vietnam lors de la conquête coloniale au milieu du XIXe siècle, qui fut divisé en trois parties, la Cochinchine, l'Annam et le Tonkin, transformés le premier en colonie, les autres en protectorats, la France a créé l'Indochine par la réunion de plusieurs pays : le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Laos et le Cambodge. Lors des accords de Genève de 1954 qui ont consacré la défaite du colonialisme français en Indochine, celle-ci fut partagée en quatre Etats : le Laos et le Cambodge, le Vietnam du Nord avec le Tonkin, le Vietnam du Sud avec la Cochinchine, cependant que l'Annam était divisé en deux parties, l'une rattachée au Nord-Vietnam, l'autre au Sud-Vietnam.

Et cela, non pas au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, mais au nom du «diviser pour régner» au service de l'impérialisme. C'est d'ailleurs en vertu de ce même principe que le Cambodge s'était vu octroyer par la France, en 1946, alors que commençait la première guerre d'Indochine, un statut d'Etat autono­me au sein de l'Union Française.

Alors que l'impérialisme avait créé des entités comme l'Indochine, l'Afrique Equatoriale Française, ou l'Afrique Occidentale Française par exemple, il s'efforça de les démanteler dès lors qu'il fut contraint de céder une certaine indépendance politique à ses colonies. Ces entités n'avaient pas que des raisons purement administratives, mais elles avaient aussi des justifications économiques. Routes, chemins de fer, industries, pour faible qu'ait pu être leur développement sous la domination coloniale, ont été construits avec d'autant plus de rentabilité qu'ils ignorèrent tes frontières des Etats actuels.

On pourrait imaginer aujourd'hui que des dirigeants politiques des pays africains ou asiatiques ainsi découpés par l'impérialisme, se donnent pour objectif de constituer de nouvelles unions géographiques et politiques, au moins à l'échelle des entités de l'époque coloniale. II est vrai que des fédérations politiques et économiques recoupant l'Afrique Equatoriale Française, ou l'Afrique Occidentale Française ou l'ancienne Indochine, pourraient être des nations infiniment plus riches, plus puissantes, plus propres à un certain déve­loppement, que les Etats qui résultent des découpages faits par l'impérialisme.

Si des dirigeants, même nationalistes, se donnaient pour but de dépasser les frontières octroyées par l'im­périalisme pour briser le cadre étroit dans lequel il a voulu les enfermer, ce n'est pas le prolétariat révolu­tionnaire qui aurait le moindre intérêt à s'y opposer. A condition toutefois que les dirigeants de ces pays recherchent l'accord et le soutien des peuples qu'ils fé­dèrent. Mais même si c'est au travers de guerres que cela doit se produire, cela ne change pas fondamenta­lement notre position.

Bien sûr, la guerre entre deux pays sous-développés peut être le fait d'un appareil politico-militaire qui, après avoir fait la guerre à son propre peuple et l'avoir mis au pas, s'attaque à d'autres peuples. Mais elle pourrait aussi être autre chose. Elle pourrait être l'alliance de deux peuples différents visant à renverser la direction politique haïe de l'un d'eux. C'est pourquoi, pas plus l'utilisation de la force que le bouleversement des frontières créées par l'impérialisme, ne sont en eux-mêmes des critères suffisants pour juger du bien-fondé de telles actions.

Nous ne reprocherons pas à des dirigeants nationalistes de vouloir dépasser les cadres fixés par l'impérialisme si tels étaient leurs buts. Si nous avons des critiques à formuler à l'encontre des nationalistes des pays du Tiers-Monde, c'est sur le fait qu'ils res­pectent les limites que leur fixe l'impérialisme, quand ils ne fabriquent pas eux-mêmes des micro-nationalis­mes. Car ce qui les juge, c'est leur respect des fron­tières qui leur ont été généralement assignées par l'impé­rialisme, et c'est qu'ils s'enferment dans le cadre de leurs Etats conduits le plus souvent par un nationalisme étroit.

Nous ne pensons pas que les intentions des diri­geants vietnamiens aujourd'hui soient de reconstituer l'Indochine. Mais si c'était le cas, ce ne serait pas une politique impérialiste, mais une politique de défense contre l'impérialisme. Et il ne nous semble, a priori, pas fondamentalement différent pour le Vietnam, de ne pas respecter les frontières du Cambodge résultant de son statut d'autonomie de 1946 et des accords de Genève de 1954 consacrant son indépendance, que d'avoir balayé ces mêmes accords de Genève en inté­grant le Vietnam du Sud, comme le fit le gouvernement de Hanoï.

Dans quel camp va se placer la population ?

Le seul critère qui compte pour nous, c'est par qui se sent représentée la population. Et il ne suffit pas que ceux qui gouvernent le Cambodge soient Cambodgiens et nationalistes, pour que nous les considérions a priori comme les représentants du peuple khmer. Ce qui compte, c'est la façon dont les Cambodgiens eux-mêmes jugent l'intervention des soldats vietnamiens et leurs ex-dirigeants. Rien ne nous permet de dire — et nous n'avons que les informations de la presse française pour en juger — que la population du Cambodge considère les Vietnamiens comme des libérateurs. Mais ce que nous avons pu constater, c'est qu'il n'y a pratiquement pas eu de résistance à leur offensive. Cela ne prouve pas évidemment que les Khmers les portent dans leur coeur. Mais qu'il ne se soit pas trouvé quelques milliers de Cambodgiens pour mourir en s'opposant à leur offensive, prouve par contre quelque chose sur le régime de Pol Pot. Tout le monde savait que c'était un régime dictatorial. Mais un régime dictatorial n'est pas nécessairement en même temps impopulaire et peut avoir malgré tout une certaine cohésion avec la population, ne serait-ce que comme le régime algérien, par exemple. On imaginerait difficilement que celui-ci puisse s'écrouler face à une invasion par le Maroc. Ou même inversement, le Maroc face à une invasion algérienne.

Bien sûr, la disproportion des forces militaires au Cambodge, pays de 7 millions d'habitants, ne lui aurait guère permis de tenir longtemps face à l'armée d'un pays de 50 millions d'habitants, comme le Vietnam, même avec un appui populaire. Mais quelques semaines, voire quelques jours, auraient démontré que la population voulait soutenir Pol Pot face aux Vietnamiens, si tel avait été le cas. Ce qui fut possible, le combat démesuré contre les troupes de Thieu encadrées par les Américains et contre l'armée de Lon Nol, ne l'était pas moins pour la population khmère, contre les troupes de Hanoï, si elle avait eu la volonté de soutenir Pol Pot.

Lorsqu'en 1965, à Saint-Domingue, les Etats-Unis intervinrent pour écraser le régime de Caamano, malgré la disproportion des forces, ils ne purent le faire sans que quelques jours de résistance populaire n'attestent à la face du monde entier, la volonté de la population de s'opposer au diktat américain. Et lorsque les chars russes ont écrasé l'insurrection hongroise, en 1956, la bureaucratie russe n'a pu cacher qu'il a fallu se heurter à la population toute entière pour abattre le gouvernement en place de Nagy.

La façon dont Pol Pot a été balayé montre que son gouvernement n'avait pas un soutien tel qu'on aurait pu en attendre, de la part d'un régime établi il y a un peu plus de trois ans, par un soulèvement national.

Que va-t-il se passer maintenant ? Le gouvernement mis en place par les Vietnamiens sera-t-il en mesure de gouverner avec le consentement de la population ou devra-t-il te faire contre elle ? Nous ne savons pas dans quelles conditions la mise en place du F.U.N.S.K. par l'armée vietnamienne s'est déroulée. II est possible que les dirigeants vietnamiens aient agi bureaucrati­quement et qu'ils aient voulu balayer un gouvernement qui leur était hostile, celui de Pol Pot, pour le remplacer par un gouvernement à leur solde, sans avoir le moindre assentiment de la population cambod­gienne, mais au contraire en dépit de son hostilité. Cela est possible indépendamment du fait que la population se soit battue ou pas pour soutenir Pol Pot.

Si c'est le cas, et si le gouvernement mis en place par Hanoï est vomi par la population khmère, alors le Vietnam vient de mettre le pied dans un engrenage qui le conduira à une guerre permanente au Cambodge au cours de laquelle il devra s'affronter à une résistance nationaliste. Il se retrouvera dans le rôle d'un pays oppresseur, celui d'un occupant exécré, contraint, pour se maintenir, d'exercer une répression féroce contre toute une population. Le Cambodge sera alors une épine dans le pied du Vietnam.

Les conséquences d'une telle situation dépasseraient les frontières du Cambodge, elles seraient un ferment de dissolution qui favoriserait les possibilités de désintégration du Vietnam. L'unification récente entre le Nord et le Sud-Vietnam pourrait être ébranlée pour des causes analogues, le Cambodge pouvant servir d'exemple à des séparatistes du Sud, l'effort de recons­truction compromis par l'effort de guerre, et le mécontentement de la population vietnamienne amplifié en conséquence.

Si telle était la situation, les dirigeants vietnamiens auraient fait, de leur point de vue, un mauvais calcul.

Mais si les Vietnamiens, même sans avoir reçu à leur intervention un accueil favorable, ne l'ont pas faite avec l'hostilité ouverte de la population khmère, et si le F.U.N.S.K. arrive à gouverner sinon avec le soutien de la population, du moins en accord avec elle, s'il arrive à résoudre les problèmes économiques les plus criants avec l'aide du Vietnam, voire celle de l'URSS, il peut devenir le représentant reconnu du peuple khmer.

Le Vietnam aurait alors, en mettant le F.U.N.S.K. en place par son intervention militaire, réalisé une opération favorable du point de vue de ses intérêts, et pas contraire à ceux des peuples de la région. A condition toutefois que, les mêmes causes reprodui­sant les mêmes effets, les rivalités économiques ou politiques ne resurgissent entre les deux Etats, et que le F.U.N.S.K. ne se transforme à son tour dans quelques années, en adversaire du Vietnam en repre­nant la même voie du nationalisme étroit que celle prise par l'équipe de Pol Pot.

Si les dirigeants du F.U.N.S.K. n'étaient pas des nationalistes au sens étroit et si les dirigeants vietna­miens ne visaient pas seulement à abattre un gouvernement qui leur était hostile, il pourrait se créer entre le Vietnam et le Cambodge une fédération, une union politique, économique et sociale qui associerait les deux peuples pour le meilleur et pour le pire, dans un ensemble plus large qui pourrait devenir un drapeau pour tous les peuples de la région. Dans une entité géographique, économique et politique plus grande, ces pays pourraient constituer, malgré les énormes problèmes économiques qui demeureraient, un exemple et même un attrait sur le plan économique pour les autres pays sous-développés.

D'autant plus d'ailleurs si l'URSS voulait bien leur fournir sur le plan économique le correspondant de l'aide qu'elle leur apporte sur le plan militaire. Une telle union, sans même avoir un caractère socialiste, aurait un caractère révolutionnaire.

Mais qu'elle se réalise est une autre histoire. Il faudrait pour cela que le F.U.N.S.K., que les dirigeants vietnamiens, et surtout leurs alliés russes, ne soient pas des tenants du conservatisme à l'échelle mondiale.

En fait, si des Etats-Unis d'Indochine, dont nous parlons là, voyaient le jour, ce ne pourrait être que sans eux et même probablement contre eux.

 


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