1948

Manifeste du II° congrès de la IV° Internationale aux exploités du monde entier
Source : brochure IV° Internationale, 1948.

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Contre Wall Street et le Kremlin.

IV° Internationale

Pour le programme du « manifeste communiste ». Pour la révolution socialiste mondiale.


Pour une nouvelle Internationale Révolutionnaire de la Jeunesse

Après la première guerre mondiale, c'est des cadres de la Jeunesse socialiste, suivant l'exemple glorieux de son grand dirigeant international, Karl Liebknecht, que sont issus la plupart des cadres des jeunes partis communistes en Europe. Après la seconde guerre mondiale, c'est encore une fois dans les cadres de la Jeunesse socialiste de plusieurs pays que s'opèrent les premières ruptures avec les directions traîtres et les premières recherches vers une nouvelle Internationale révolutionnaire. Que la jeunesse soit la force motrice de tous les mouvements révolutionnaires n'est nullement une simple constatation empirique. Les conditions d'exis­tence du capitalisme décadent pèsent le plus lourdement sur les jeunes générations de travailleurs manuels et intellectuels qui se voient, dès leur entrée dans la vie, coupées de tout espoir d'avenir. La stérilisation bureaucratique et l'atmosphère étouffante d'intrigues et d'hypocrisie qui dominent actuellement dans les vieilles organisa­tions ouvrières poussent également à la révolte violente les couches de la jeunesse les plus douées et les plus dévouées, à leur classe. Ce n'est pas par hasard que la IV° Internationale, provenant elle­-même d'une opposition en partie issue de la jeunesse, est actuelle­ment une organisation qui se compose dans sa grande majorité de jeunes ouvriers et d'étudiants dans tous les pays. C'est en même temps le plus sûr gage de son développement futur.

Les organisations de jeunesse bourgeoise (catholiques, semi‑fascistes) et celles qui se réclament de la classe ouvrière (réformistes et staliniennes), multiplient leurs efforts en vue d'engendrer une dépolitisation systématique des jeunes ouvriers. Le dégoût provoqué inévitablement par la politique de capitulation et de compromis des organisations traditionnelles tend aussi à oeuvrer dans le même sens. C'est pourquoi la IV° Internationale élève systématiquement les jeunes exploités à la compréhension politique de leur sort misérable. L'éducation de jeunes cadres révolutionnaires est la condition indispensable pour que la lutte émancipatrice de la jeunesse prolétarienne se centre sur des objectifs de classe.

La IV° Internationale rejette complètement toute attitude condescendante envers les jeunes travailleurs et leurs problèmes. Elle ne prend ni des airs protecteurs ni ne débite des discours professoraux. Elle commence à appliquer elle-même le principe qu'elle ne cesse de proclamer : Que l'émancipation de la jeunesse travailleuse, comme celle du prolétariat en général, ne peut être que l’œuvre des jeunes travailleurs eux‑mêmes. C'est pourquoi la IV° Internationale reconnaît pleinement le droit de la jeunesse révolutionnaire à avoir sa propre organisation de classe, dont l'activité est centrée en premier lieu sur les problèmes de la jeunesse laborieuse elle-même : la lutte pour le droit au travail et à l'éducation, pour le droit à la vie et aux loisirs. La politique révolutionnaire de la jeunesse et les organisations qui l'incarnent prennent une place de première importance dans la lutte contre le militarisme, l'impérialisme et la guerre, lutte qui est elle-même une des tâches révolutionnaires centrales de notre époque.

Mais en même temps qu'elle reconnaît pleinement ce droit d'une organisation, d'une politique et d'un programme spécifiques de la jeunesse révolutionnaire, la IV° Internationale appelle la jeunesse laborieuse à comprendre que ses propres problèmes font partie intégrante des problèmes généraux qui se posent aujourd'hui à l'huma­nité. A l'usine comme dans la caserne, sur les chantiers comme à l'université, la jeunesse ouvrière se heurte à des ennemis qui sont ceux du prolétariat et des masses laborieuses dans leur ensemble : le capitalisme monopoleur et son Etat de plus en plus totalitaire C'est pourquoi l'organisation révolutionnaire de la jeunesse ne peut pas agir indépendamment de l'organisation révolutionnaire du prolétariat mais en collaboration intime avec elle. C'est pourquoi la nouvelle Internationale Révolutionnaire de la Jeunesse qu'il s'agit de construire ne peut se construire que sur la base de granit du programme de la IV° Internationale.


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