1969

Lin Biao (1907-1971), originaire de Huanggang, Province de Hubei a été élu en mai 1958, le Vice-Président du Comité Central et membre du Bureau Politique du Parti communiste chinoise. Dans 1959, il était fait le Ministre de Défence. On a dit que pendant le ‘la révolution culturelle’ il a tenté un coup d'état dans l’intention d’usurper la direction du Parti et que, quand son plan a été exposé, il a fui le pays le 13 septembre, 1971. Selons la version officielle du Parti, il est mort quand son avion s’est écrasé dans Ondorhan, Mongolie. En aôut 1973 le Comité Central du CPC a décidé de l’expulser posthumement du Parti.


Rapport au IXè Congrès du Parti communiste chinois

Lin Biao


I. LES PRELIMINAIRES DE LA GRANDE REVOLUTION CULTURELLE PROLETARIENNE

La Grande Revolution culturelle prolétarienne dans notre pays est une révolution prolétarienne authentique et de grande envergure.

Exposant en termes concis la nécessité de cette grande révolution, le président Mao a dit: “La Grande Révolution culturelle prolétarienne en cours est tout à fait indespensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialism.”

Si nous voulons bien pénétrer cette thèse scientifique du président Mao, il nous faut comprendre à fond sa doctrine sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.

Le président Mao a publié, en 1957, peu après la clôture du VIIIe Congrès du Parti, sa grande œuvre: “De la juste solution des contradictions au sein du peuple” dans laquelle, comme suite à son “Rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti communiste chinois”, il traite, sous tous leurs aspects, des contradictions, des classes et de la lutte des classes dans les conditions de la dictature du prolétariat, formule de façon intégrale sa doctrine sur l’existence des deux types de contradictions de nature différente dans la société socialiste: les contradictions entre l’ennemi et nous, et les contradictions au sein du peuple, ainsi que sa grande théorie sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat. Tel un phare qui brille de tout son éclat, cette grande œuvre illumine la voie de la révolution et de l’edification socialistes dans notre pays; elle a également jeté les bases théoriques de la Grande Révolution culturelle prolétarienne.

Pour comprendre de façon encore plus approfondie la grande contribution de portée historique que nous devons au président Mao, il est nécessaire de jeter un regard rétrospectif sur l’experience historique du mouvement communiste international.

En 1852, Marx affirmait; “Longtemps avant moi, des historiens bourgeois avaient décrit le développement historique de cette lutte des classes et des économistes bourgeois en avaient exprimé l’anatomie économique. Ce que je fis de nouveau, ce fut: 1. de démontrer que l’existence des classes n’est liée qu’à des phases de développement historique déterminé de la production; 2. que la lutte des classes conduit nécessairement à la dictature du prolétariat; 3. que cette dictature elle-même ne constitue que la transition à l’abolition de toutes les classes et à une société sans classes.” (Lettres choisies de Marx et d’Engels, p. 63 de l’édition chinoise) La doctrine de Marx sur la dictature du prolétariat a établi une nette ligne de démarcation entre le socialisme scientifique d’une part, le socialisme utopoque et le faux socialisme de toute nuance d’autre part. C’est pour cette doctrine et sa mise en pratique que Marx et Engels ont lutté toute leur vie.

Après la mort de Marx et d’Engels, les partis de la IIe Internationale trahirent presque tous le marxisme, à l’exception du Parti bolchévik dirigé par Lénine. C’est dans la lutte contre le révisionnisme de la IIe Internationale que Lénine continua, sauvevgarda et développa le marxisme. Cette lutte fut centrée sur la question de la dictature du prolétariat. Stigmatisant les anciens révisionnistes, Lénine fit remarquer à maintes reprises: “Quiconque reconnaît uniquement la lutte des classes n’est pas pour autant un marxiste”, “Celui-là seul est un marxiste quiétendla reconnaissance de la lutte des classes jusqu’à la reconnaissances de la dictature du prolétariat.” Œuvres complètes de Lénine, tome 25, p. 399 de l’édition chinoise)

Lénine conduisit le prolétariat russe à la victoire dans la Grande Révolution socialiste d’Octobre et fonda le premier Etat socialiste. Se basant sur la grande pratique en dirigeant la dictature du prolétariat, Léninine décela le danger de la restauration du capitalisme et le caractère durable de la lutte des classes: “La transition du capitalisme au communisme, c’est toute une époque historique. Tant qu’elle n’est pas terminée, les exploiteurs gardent inéluctablement l’espoir d’une restauration,espoir qui se transforme en tentatives de restauration.”(Ouvres complètes de Lénine, tome 28, p. 235 de l’édition chinoise)

Lénine fit remarquer: “...la résistance de la bourgeoisie estdéculpée du fait de son renversement (ne fût-ce que dans un seul pays), sa puissance ne réside pas seulement dans la force du capital international, dans la force et la solidarité des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais encore dans la force de l’habitude, dans la force de la petite production. Car, malheureusement, il reste encore au monde une très, très grande quantité de petite production: or, la petite production engendrele capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jours, à chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions.” Lénine dit en conclusion: “Pour toutes ces raisons, la dictature du prolétariat est indispensable”.(Œuvres complètes de Lénine, tome 31, tome 31, p. 6 de l’édition chinoise)

Lénine fit encore ressortir qu’une “nouvelle bourgeoisie” était en train de naître...parmi nos fonctionnaires soviétiques”. (Œuvres complètes de Lénine, tome 29, p. 162 de l’édition chinoise)

Lénine souligna que le danger d’une restauration venait encore de l’encerclement capitaliste: les pays impérialistes “ne laisseront pas échapper la moindre occasion pour une intervention armée, comme ils le disent, c’est-à-dire pour étouffer le pouvoir des Soviets”. (Ƅuvres complètes de Lénine, tome 31, p. 423 de l’édition chinoise)

La clique des renégats révisionnistes soviétiques a complètement trahi ces brilliants enseignements de Lénine. De Khrouchtchev à Brejnev et consorts, tous sont des responsables engagés dans la voie capitaliste, depuis longtemps dissimulés au sein du Parti communiste de l’Union soviétique. Une fois au pouvoir, ils ont immédiatement transformé l’“espoir d’une rastauration” nourri par la bourgeoise en “tentatives de restauration”; ils ont usurpé la direction du parti de Lénine et de Staline et, ont fait du primier Etat de dictature du prolétariat apparu dans le monde un ténébreux Etat fasciste de dictature bourgeoisie.

Menant une lutte du tac au tac contre le révisionnisme moderne ayant pour centre la clique des renégats révisionnistes soviétiques, le président Mao a continué, sauvegardé et développé la théorie du marxisme-léninisme sur la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat. Le président Mao a dressé un bilan complet de l’expérience historique de la dictature du prolétariat, sous ses aspects tant positifs que négatifs, et, dans le but de prévenir la restauration du capitalisme, il a formulé sa théorie sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétatiat.

Déjà en mars 1949, à la veille du passage de la révolution de démocratie nouvelle à la révolution socialiste en Chine, le président Mao, dans son rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, a souligné en termes explicites qu’après la prise du pouvoir par le prolétariat à l’échelle nationale la contradiction principale à l’intérieur du pays est “la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie“. La lutte reste centrée sur le problème du pouvoir. Le président Mao a surtout attiré notre attention sur le fait que: “Après l’anéamtissement des ennemis armés; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort: nous ne devons jamais les sous-estimer. Si nous ne posons et ne comprenons pas maintenant le problème de cette façon, nous commettrons les plus graves erreurs.” Prévoyant qu’après l’établissement de la dictature du prolétariat la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie serait longue et complexe, le président Mao a assigné au Parti tout entier une tâche de combat l’impérialisme, le Kuomintang et la bourgeoisie sur les plans politique, idéologiques, économique, culturel et diplomatique.

Conformément à la résolution de la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Psrti, et à la ligne générale du Parti pour la période de transition, définie par la président Mao, notre Parti a mené un combat intense. En 1956, la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, ainsi que de l’industrie et du commerce capitalistes, pour ce qui est de la propriété des moyens de production, était pratiquement achevée. Ce fut un moment crucial: la révolution socialiste pouvait-elle ou non poursuivre sa marche en avant? Devant les outrances des révisionnistes dans le mouvement communiste international et les nouveaux développememtns de la lutte de classes dans notre pays, le président Mao a mis en garde tout le Parti, dans sa grande œuvre “De la juste solution des contradictions au sein du peuple”: “En Chine, la transformation socialiste en tant qu’elle concerne la propriété, est pratiquement achevée, néanmoins, is subsiste des vestiges des classes renversées des propriétaires fonciers et des compradores, la bourgeoisie existe encore, et ne fait que commencer.” A l’opposé de l’assertation absurde avancée par Liou Chao-chi en 1956, selon laquelle “la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, est maintenant résolue en Chine”, le président Mao a tout particulièrement fait remarquer: “...la question de savoir qui l’emportera, du socialisme ou du capitalisme, n’est pas encore véritablement résolue.” “La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entres les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë.” C’est la première fois dans la théorie et la pratique du mouvement communiste international, qu’il a été avancé de façon explicite que les classes et la lutte de classes existent encore après l’achèvement, pour l’essentiel, de la transformation socialiste pour ce qui est de la propriété des moyens de production, et que le prolétariat doit poursuivre la révolution.

Le quartier général du proletériat dont le président Mao est le commandant en chef a conduit les larges masses dans la poursuite de la grande lutte, conformément à l’orientation indiquée par le président Mao. De la lutte contre les droitiers bourgeois en 1957 à la lutte menée au cours de la Réunion de Louchan en 1959 oł fut démasquée la clique antiparti de Pheng Teh-houai, du grand débat sur la ligne générale du Parti pour l’éducation socialiste, les luttes étaient toutes centrées sur la question de la voie à suivre, celle du socialisme ou celle du capitalisme, sur la question du maintien de a dictature du prolétariat ou de la restauration de la dictature de la bourgeoisie.

Chaque victoire de la ligne révolutionnaire, prolétarienne du président Mao, chaque victoire dans les grandes batailles déclenchées par le Parti contre la bourgeoisie n’a pu être remportée qu’à la suite des défaites infligées à la ligne révisionniste représentée par Liou Chao-chi, ligne de droite, ou ligne “;de gauche” en apparence mais de droite en réalité.

Il est maintenant établi que, dès la période de la Première Guerre civile révolutionnaire, Liou Chao-chi a trahi, devenant un agent de l’ennemi et un traître à la classe ouvrière, qu’il est un valet de l’impérialisme, du révisionnisme moderne et de la réaction kuomintanienne, auteur de crimes innombrables, et qu’il est le répresentant achevé des responsables engagés dans la voie capitaliste. Il a poursuivi une ligne politique visant à restaurer le capitalisme en Chine et à faire de celle-ci une colonie des impérialistes et des révisionnistes. Il avait en outre une ligne organisationnelle au service de sa ligne politique contre-révolutionnaire. Pendant de longues années, il a recruté capitulards et traîtres, et a collecté toute une bande de renégats, d’agents secrets et de responsables engagés dans la voie capitaliste. Cachant leur passé politique de contre-révolutionnaires, Liu Chao-chi et les gens de sa clique se mutuellement couverts pour mener en commun leur sale entreprise; ils se sont emparés de postes importants dans le parti et l’état, et se sont assuré la direction d’un grand nombre d’organismes et d’unités à l’échelon central comme aux échelons locaux; ainsi, ils se sont constitués en un quartier général bourgeois clandestin opposé au quartier générale du prolétariat ayant le président Mao comme commandant en chef. Agissant en collusion avec l’imperialisme, le révisionnisme moderne et la réaction kuomintanienne, ils ont mené une activité de sape que les impérialistes américains, les révisionnistes soviétiques et les réactionnaires des différents pays ne sont pas en mesure d’exercer.

En 1939, alors que, sous la direction du président Mao, la guerre de libération nationale et de résistance contre le Japon était en plein développement, Liou Chao-chi fit paraître son sinistre livre du “Perfectionnement individuel”. Dans son essence, c’est un désaveu de la dictature du prolétariat. Il ne souffle mot du renversement de l’imperialisme japonais, ni de la lutte contre les réactionnaires du Kuomintang, ni de la prise du pouvoir par les armes, ce principe fondamental du marxisme-léninisme; en revanche, il demande aux membres du Parti communiste d’abandonner la grandiose pratique révolutionnaire pour se conscrer au “perfectionnement individuel” qui est de nature idéaliste; il cherche en fait à transformer les communistes, par le “perfectionnement”, et de vils capitulards, à genoux devant la dictature contre-révolutionnaire de l’imperialisme et de la réaction kuomintanienne.

Après la victoire dans la Guerre de Résistance contre le Japon, l’impérialisme américain arma les troupes contre-révolutionnaires de Tchiang Kaï-chek, qui se préparaient à lancer des attaques de grande envergure contre les régions libérées. C’est alors que Liou Chao-chi, allant au-devant des besoins des réactionnaires américano-tchiangkïchistes, avança une ligne capitulationniste qui prétend que “la Chine est entrée dans une étape nouvelle, de paix et de démocractie”; il prit le contrepied de la ligne générale formulée par le président Mao:“mobiliser hardiment les masses, développer les forces du peuple pour que celles-ci, sous la direction de notre Parti, puissent vaincre l’agresseur et bâtir une Chine nouvelle”, et s’opposa au principe également établi par le président Mao, qui consiste à “reposter du tac au tac” et à “nous battre pour chaque pouce de terre” pour faire front aux attaques des réactionnaires américano-tchiangkaïchistes. Il prôna que “la principale forme de lutte nonarmée, à la lutte parlementaire des masses”; il cherchait à supprimer la direction exercée par notre Parti sur l’armée du peuple et à “unifier”, sous la bannière de “l’Armée nationale” de Tchiang Kaï-chek, la VIIIe Armée, de Route et la Nouvelle IVe Armée, dont est issue l’Armée populaire de Libération; il préconisa en outre la démobilisation massive de notre armée des ouvriers et paysans dirigée par le Parti; tout cela pour liquider radicalement l’armée du peuple, faire échouer la révolution chinoise, et offrir en cadeau au Kuomintang les fruits de la victoire conquise par le peuple chinois au prix de son sang.

En avril 1949, alors que l’Armée populaire de Libération de Chine se préparait à forcer le passage du Yangtsé et que la révolution chinoise de démocratie nouvelle était à la veille de sa victoire à l’échelle nationale, Liou Chao-chi se rendit à Tientsin pour se jeter dans les bras des capitalistes. S’opposant avec frénésie à la politique d’utilisation, de limitation et de transformation de l’industrie capitaliste privée, politique decidée par la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti qui venait de se clôturer, il pérora à outrance, affirmant: “Le capitalisme en Chine est encore dans sa jeunesse”, il faut le “développer largement” et sans aucune restriction, “non seulement l’exploitation capitaliste n’est pas criminelle à l’heure actuelle, mais encore elle a du mérite; sans aucune pudeur, il chanta les louanges de la bourgeoisie, disant: “Plus elle exploite, plus elle a du mérite”, et exalta bruyamment la théorie révisionniste des forces productives; tout cela dans la vaine tentative d’aiguiller la Chine dans la voie capitaliste.

Bref, en de nombreuses et importantes conjonctures historiques, dans la révolution de démocratie nouvelle comme dans la révolution socialiste, Liou Chao-chi et sa clique se sont opposés avec frénésie à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, et se sont livrés à des complots de sabotage contre-révolutionnaires. Mais, puisq’ils sont des contre-révolutionnaires, leurs complots ne peuvent manquer de se dévoiler. Après l’arrivée au pouvoir de Khrouchtchev, et notamment lorsque les révisionnistes soviétiques déclenchèrent des campaignes antichinoises de grande envergure, en collaboration avec les impérialistes américains et les réactionnaires de l’Inde et d’autres pays, ils se montrèrent de plus en plus effrénés.

Le président Mao fut le premier à s’apercevoir du danger des complots contre-révolutionnaires de Liou Chao-chi et de sa clique. Au cours de la conférence de travail du Comité central en janvier 1962, le président Mao fit une mise en garde contre l’apparition du révisionnisme. A la conférence de travail du Comité central en août 1962 à Peitaiho, et à la dixième session plénière du Comité central issue du VIIIe Congrès du Parti en septembre de la même année, le président Mao formula intégralement la ligne fondamentale de notre Parti pour toute la période historique du socialisme. Il a dit: “La société socialiste s’etend sur une assez longue période historique, au cours de laquelle continuent d’exister les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes, de même que la lutte entre le voie socialiste et la voie capitaliste, de même que le danger d’une restauration du capitalisme. Il faut comprendre que cette lutte sera longue et complexe, redoubler de vigilance et poursuivre l’éducation socialiste. Il faut sasir et résoudre correctement les problèmes concernant les contradictions de calsses et la lutte des classes, distinguer, d’une part, les contradictions entre l’ennemi et nous, d’autre part, les contradictions au sein du peuple, puis leurs donner une juste solution. Sinon, un pays socialiste comme le nôtre se transformera en son contraire: il changera de nature et verra la restauration du capitalisme. Dès maintenant, nous devons parler de cette question, jour après jour, mois après mois, année après année, afin d’en avoir une compréhension suffisamment claire et suivre une ligne marxiste-léniniste.” La ligne marxiste-léniniste définie par le président Mao est vitale pour notre Parti.

Puis, en mai 1963, le président Mao présida à l’élaboration de la “Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur quelques problèmes que pose actuellement le travail dans les régions rurales (projet)” (soit la “Décision en dix points”), dans laquelle il définit la ligne, les principes et les mesures politques du Parti pour le mouvement d’éducation socialiste. Le président Mao, à nouveau, mit en garde tout le Parti: si nous oublions l’existence des classes, la lutte des classes et la dictature du prolétariat, “alors il se passerait peu de temps, peut-être quelques années ou une décennie, tout au plus quelques décennies, avant qu’une restauration contre-révolutionnaire n’ait inévitamblement lieu à l’échelle nationale, que le parti marxiste-léniniste ne devienne un parti révisionniste, un parti fasciste, et que toute la Chine ne change de couleur. Que les camarades veuillent bien réfléchir à tout le danger que comporte cette situation!” Le président Mao faisait déjà ressortir plus clairement que jamais devant le Parti et le puple tout entiers le danger de restauration capitaliste.

Toutes ces mises en garde et toutes ces luttes n’avaient pas modifié et ne pouvaient modifier tant soit peu la nature de classe réactionnaire de Liou Chao-chi et de sa clique. Au cours du grand mouvement d’éducation socialiste en 1964, Liou Chao-chi se porta sur le devant de la scène pour soumettre les masses à la répression et prendre sous sa protection les responsables engagés dans la voie capitaliste; il attaque ouvertement, en la qualifiant de “périmée”, la méthode scientifique, marxiste, préconisée par le président Mao et qui consiste à mener des enquêtes et recherches sur les conditions sociales; il eut le front de prétendre que tous ceux qui refusaient d’appliquer sa propre ligne “n’avaient plus qualité pour assumer des fonctions dirigeantes”. Liou Chao-chi et sa clique brûlaient d’impatience de restaurer le capitalisme. Vers la fin de 1964, le président Mao convoqua une conférence de travail du Comité central et présida à la rédaction du document intitulé “Certains problèmes que pose actuellement le mouvement d’éducation socialiste à la campagne” (soit le “Document en 23 points”), dans lequel il dénonça avec vigueur la ligne réactionnaire bourgeoise de Liou Chao-chi, ligne “de gauche” en apparence mais de droite dn réalité, réfuta les divagations de celui-ci sur un “entrecroisement des contradictions au sein du Parti et des contradictions en dehors du Parti” et sur les “contradictions entre les quatre assainissements et les quatre non-assainissements”, et énonça pour la première fois et de façon explicite la thèse selon laquelle “ce mouvement vise principalement les responsables du Parti qui se sont engagés dans la voie capitaliste”. Cette nouvelle conclusion dégagée par le président Mao et son bilan sur l’expérience historique de la dictature du prolétariat en Chine et à l’étranger rectifica le cours du mouvement d’éducation socialiste, et indiqua l’orientation de la Grande Révolution culturelle prolétarienne qui devait avoir lieu sous peu.

A passer en revue toute cette période, on peut comprendre que la Grande Révolution culturelle parolétarienne à laquelle participent les masses révolutionnaires, qui sont des centaines de millions d’hommes, n’est nullement un fait du hassard. Elle est l’aboutissement inéluctable de la lutte, longue et aiguë, se déroulant entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes, en société socialiste. Elle est “une grande révolution politique que le prolétariat mene contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses, la continuation de la longue lutte que oppose le Parti communiste chinois, ainsi que les masses populaires révolutionnaires qu’il dirige, à la réaction kuomintanienne, la continuation de la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie”. Le prolétariat, les paysans pauvres et moyens-pauvres, l’Armée populaire de Libération, les cadres révolutionnaires et les intellectuels révolutionnaires de Chine, heroïques et décidés à suivre de près le président Mao, notre grand dirigeant, dans le voie de socialisme, ne pouvaient plus contenir leur colère face aux activités de restauration de Liou Chao-chi et de sa clique, une lutte de classes de grande envergure était ainsi devenue inévitable.

Lors d’un entretien en février 1967, le président Mao a indiqué à juste titre: “Dans le passé, nous avons mené la lutte dans les campagnes, les usines et les milieux culturels, entrepris le mouvement d’éducation socialiste, sans parvenir pour autant à résouder le problème, parce que nous n’avions pas trouvé une forme, une méthode permettant de mobiliser les larges masses ouvertement, dans tous les domaines, à partir de la base, pour qu’elles dénoncent notre côté sombre.” Aujourd’hui, nous avons trouvé cette forme, c’est la Grande Révolution culturelle prolétarienne. C’est seulement par la mobilisation des masses, qui sont des centaines de millions d’hommes, par une large et libre expression d’oponions, par les dazibao et les grands débats que les renégats, les agents secrets et les responsables engagés dans la voie capitaliste, qui étaient infiltrés dans le Parti, ont pu être démasqués, que leurs complots de restauration du capitalisme ont pu être ecrasés. C’est précosément par une enquête faite avec le concours des larges masses que le passé contre-revolutionnaire de Liou Chao-chi, ce rénegat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, a pu être définitivement établi. La décision prise par la douzième session plénière élargie du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti de destituer Liou Chao-chi de toutes fonctions au sein et en dehors du Parti et de l’exclure pour toujours du Parti, constitue une grande victoire des masses populaires, une grande victoire de centaines de millions d’hommes. La Grande Révolution culturelle prolétarienne, déclenchée et dirigée par notre grand guide, le président Mao en personne, conformément à la doctrine sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, est dans le plein sens du terme “tout à fait indispensable et on ne peut plus opportune”, elle constitue une grande et nouvelle contribution à la théorie et à la pratique du marxisme-léninisme.


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