1969

Lin Biao (1907-1971), originaire de Huanggang, Province de Hubei a été élu en mai 1958, le Vice-Président du Comité Central et membre du Bureau Politique du Parti communiste chinoise. Dans 1959, il était fait le Ministre de Défence. On a dit que pendant le ‘la révolution culturelle’ il a tenté un coup d'état dans l’intention d’usurper la direction du Parti et que, quand son plan a été exposé, il a fui le pays le 13 septembre, 1971. Selons la version officielle du Parti, il est mort quand son avion s’est écrasé dans Ondorhan, Mongolie. En aôut 1973 le Comité Central du CPC a décidé de l’expulser posthumement du Parti.


Rapport au IXè Congrès du Parti communiste chinois

Lin Biao


IV. LES PRINCIPES POLITIQUES DE LA CULTURELLE PROLETARIENNE

Afin de poursuivre la révolution dans le domaine de la superstructure, il faut appliquer consciencieusement les différents principes politiques prolétariens formulés par le président Mao.

Dans la “Circulaire” du 16 mai 1966 et la “Décision en 16 points” du mois d’août de la même année, se trouvent déjà clairement définis les principes politiques relatifs à la Grande Révolution culturelle prolétarienne. Ceux-ci ont encore été concrétisés par les plus récentes directives du président Mao, telles que: “A l’étape de la lutte-critique-réforme dans la Grande Révolution culturelle prolétarienne, il faut observer scrupuleusement nos principes politiques.”

A l’heure actuelle, il s’agit surtout de la mise en oeuvre de ces principes.

Ces principes politiques du Parti, et notamment ceux concernant les intellectuels, les cadres, “les enfants susceptibles d’être récupérés par l’éducation” (les enfants de ceux qui ont commis erreurs ou crimes — N.D.T.), l’attitude à adopter à l’égard des organisations de masse, la lutte contre l’ennemi, et l’économie, se rattachent au thème général de la juste solution des deux types de contradictions de nature différente, soit les contradictions entre l’ennemi et nous, et les contradictions au sein du peuple.

La majorité, voire l’immense majorité, des intellectuels formés dans les vieilles écoles peuvent ou désirent s’intégrer aux ouvriers, paysans et soldats; ils doivent se placer sous la direction de la juste ligne du président Mao et se faire “rééduquer” par les ouvriers, paysans et soldats; il faut encourager ceux qui ont bien réussi cette intégration, ainsi que les gardes rouges et les jeunes intellectuels partis avec enthousiasme s’installer dans les régions montagneuses ou rurales.

Le président Mao nous a maintes fois enseigné: “Il faut éduquer le plus grand nombre et réduire ainsi la cible de l’attaque” et “suivre l’enseignement de Marx selon lequel le prolétariat ne peut se libérer définitivement qu’en émancipant toute l’humanité”. Ceux qui ont commis des erreurs, il faut surtout les éduquer et les rééduquer, par un travail idéologique et politique patient et minutieux, et appliquer réellement à leur égard le principe: “tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l’homme, afin d’atteindre le double but d’éclaireir les idées et d’unir les camarades” Il faut “libérer” en temps voulu ceux qui ont commis l’erreur des responsables engagés dans la voie capitaliste et qui sont néanmoins de bons éléments, et leur donner un travail approprié, dès qu’ils ont élevé leur conscience politique et obtenu la compréhension des masses; il faut les encourager à aller parmi les masses ouvrières et paysanes afin qu’ils transforment leur conception du monde. Nous devons continuer à aider, avec l’unité en vue, ceux qui ont fait un peu de progrès, qui ont commencé à prendre conscience. Le président Mao a dit récemment: “Le prolétariat est la classe la plus prestigieuse dans l’histoire de l’humanité, la plus puissant classe révolutionnaire au point de vue idéologique, politique et de la force; il peut et il doit unir autour de lui l’écrasante majorité afin d’isoler au maximum et d’attaquer la poignée d’ennemis.”

Dans la lutte contre l’ennemi, il faut appliquer le principe politique constamment préconisé par le président Mao: “Exploiter les contradictions, gagner à soi la majorité, s’opposer à la minorité, écraser les adversaires in à un”. Il faut “mettre l’accent sur les preuves, sur les enquêtes et recherches. Il est strictement interdit d’arracher des aveux par la contrainte et d’y faire foi.“ Il faut mettre en application la politique définie par le président Mao: “clémence pour qui avoue sévérité pour le récalcitrant”, et “donner une issue”. C’est principalement en nous appuyant sur les larges masses populaires que nous exerçons la dictature sur l’ennemi. A l’exception des contre-révolutionnaires agissants, tels que meurtrieurs, incendiaires ou empoisinneurs, contre lesquels on posède des preuves irrécusables et qui doivent être châtiés en vertu de la loi, tous les mauvais éléments et les suspects, découverts au cours du mouvement pour l’assainissement de nos rangs de classe, seront traités conformément à la politique: “aucune condamnation à mort, pas d’arrestations dans la plupart des cas”.

Quant a ceux qui sont des sommités académiques réactionnaires de la bourgeoisie, ils seront: critiqués et observés; critiqués et utilisés; ou critiqué et pourvus de moyens d’existence. En un mot, il faut critiquer leurs idées et leur donner une issue. Régler ces contradictions entre l’ennemi et nous à la manière des contradictions au sein du peuple favorise le renforcement et la désagrégation de l’ennemi.

Dans l’application des diférents principes politiques du Parti; il faut que chaque unité se sivre à une étude de la situation qui lui est propre. Dans les endroits où la grande alliance révolutionnaire n’est pas encore solide, il faut aider les larges masses révolutionnaires à la réaliser par secteurs, par branches professionnelles ou par classes dans les écoles, sur la base des principes révolutionnaires, afin de faire l’unité dans l’intérêt de la lutte contre l’ennemi. Là où l’assainissement de nos rangs de classe n’a pas encore commencer, ou vient seulement de commencer, il faut prendre fermement cette tâche en main et la mener à bien conformément à la politique du Parti; et là où il touche à sa fin, il faut aussi prendre en main les autres tâches, d’après les directives du président Mao concernant les différentes étapes de la lutte-critique-réforme. Dans le même temps, il faut suivre de près toute nouvelle tendance de la lutte de classes. Que faire et les mauvais éléments se déchaînent de nouveau insolemment? Le président Mao a eu cette parole célèber: “Les matérialistes conséquents sont des hommes sans peur.” Si l’ennemi de classe provoque de nouveaux troubles, il suffira de mobiliser les masses pour l’abattre une fois de plus.

Ainsi que l’a indiqué la “Décision en 16 points”: “La Grande Révolution culturelle prolétarienne constitue une puissante force motrice dans le développement des forces productives sociales de notre pays.” Notre agriculture obtient de bonnes récoltes depuis plusieurs année, la production industrielle, la science et la technique conaissent un essor impétueux; jamais le peuple travailleur n’a fait preuve d’un tel enthousiasme dans la révolution et la production; bon nombre d’usine, de mines et d’autres entreprises battent continuellement leurs propres records, portant la production à un niveau jamais atteint; la révolution technique ne cesse de progresser. Nos marchées sont florissants et les prix stables. A la fin de 1968, tous les emprunts intérieurs de l’Etat étaient remboursés. La Chine est d’ores et déjà un pays socialiste sans dettes intérieures ni extérieures.

“Faire la révolution et promovoir la production” est un principe tout à fait juste, qui établit correctement le rapport entre révolution et production, esprit et matière, superstructure et infrastructure économique.” Les opportunistes qui s’opposaient à ce qu’on envisageât les problèmes du point de vue politique avaient été vivement condamnés par Lénine en ces termes: “La politique ne peut manquer d’avoir la primauté sur l’économie. Raisonner autrement, c’est oublier l’a b c du marxisme.” (Œuvres complètes de Lénine, tome 32, p. 72 de complètes de Lénine, tome 32, p. 72 de l’édition chinoise) Et encore: si l’on met sur le même plan la politique et l’économie, c’est également “oublier l’a b c du marxisme”. (Ibidem) La politique est l’expression concentrée de l’économie. Comment pourrions-nous continuer à renforcer la base économique socialiste et à développer les forces productives socialistes sans entreprendre la révolution dans le domaine de la superstructure, sans mobiliser les larges masses ouvrières et paysannes, sans critiquer la ligne révisionniste ni démasquer la poignée de renégats, d’agents secrets, de responsables engagés dans la voie capitaliste et d’autres contre-révolutionnaires, sans consolider le pouvoir dirigeant du prolétariat? Il n’est pas question de substituer la révolution à la production, mais de faire en sorte que la révolution commande à la production, la stimule et l’entraîne. Conformément à la ligne générale définie par le président Mao, qui consiste à “édifier le socialism selon les principes: déployer tous ses efforts; aller toujours de l’avant: quantité, rapidité, qualité et économie“, conformément à sa grandiose pensée stratégique: “se préparer en prévision d’une guerre et de clamités naturelles, et tout faire dans l’intérêt du peuple”, et suivant toute une série de principes qu’il a formulés, tels que: “prendre l’agriculture comme base et l’industrie comme facteur dominant”, nous devons résoudre activement mais avec circonspection, par des enquêtes et des recherches, les nombreux problèmes touchant aux principes politiques et que pose la lutte-critique-réforme sur le front économique. Il faut faire pleinement s’épanouir l’esprit révolutionnaire d’initiative et de création chex les masses populaires de nos différentes nationalités, prendre fermement en main la révolution et impulser vigoureusement la production, accomplir et dépasser le plan de développement de l’économie nationale. Nous pouvons affirmer avec certitude que la grandiose victoire de la Grande Révolution culturelle prolétarienne engendrera de nouveaux bonds en avant aussi bien sur le front économique que pour l’ensemble de l’édification du socialisme en Chine.


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