1918

«Pravda» n° 3 (édition du soir), 17 (4) janvier 1918
Conforme au texte de la «Pravda»

Œuvres t. 26, pp. 440-441, Paris-Moscou


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Lénine

Discours

prononcé le 1er (14) janvier 1918 lors du départ pour le front des premiers détachements de l'armée socialiste [1]


Bref compte rendu de presse

Camarades, je salue en vous la détermination du prolétariat russe de lutter pour le triomphe de la révolution russe, pour le triomphe de ses grands mots d'ordre non seulement sur notre sol, mais aussi parmi tous les peuples du monde. Je salue en vous ces premiers volontaires, héros de l'armée socialiste, qui créeront une puissante armée révolutionnaire. Et cette armée est appelée à défendre les conquêtes de la révolution, notre pouvoir populaire, les Soviets des députés soldats, ouvriers et paysans, l'ensemble de notre nouveau régime authentiquement démocratique, contre tous les ennemis du peuple qui usent de tous les moyens pour étrangler la révolution. Ces ennemis, ce sont les capitalistes du monde entier ; ils organisent à l'heure actuelle une campagne contre la révolution russe, espoir de la délivrance pour tous les travailleurs. Nous devons montrer que nous sommes une force capable de surmonter tous les obstacles sur la voie de la révolution mondiale. Que les camarades qui partent pour les tranchées soutiennent les faibles, convainquent les hésitants et animent par leur propre exemple tous ceux que la lassitude envahit. Déjà les peuples s'éveillent, déjà ils entendent le vibrant appel de notre révolution et bientôt nous ne serons plus seuls, notre armée s'augmentera des forces prolétariennes des autres pays. (Les paroles du camarade Lénine furent couvertes par des acclamations et des applaudissements prolongés... Aux sons de l'«Internationale», les volontaires de l'armée socialiste accompagnèrent le camarade Lénine jusqu'à son automobile.)


Notes

Les notes rajoutées par l’éditeur sont signalées par [N.E.]

[1]. Le départ des premiers détachements de l'armée socialiste pour le front, le 1er (14) janvier 1918, fut l'occasion d'un meeting au manège Mikhaïlovski, à Pétrograd. Alors qu'il rentrait à Smolny, Lénine essuya un coup de feu : la balle traversa le pare-brise de sa voiture et passa au-dessus de sa tête. Le communiste suisse Fritz Pletten qui accompagnait Lénine fut légèrement blessé. [N.E.]


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