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Vladimir Vikentiévitch Kossior (1891 - 1938)

Vieux militant bolchevik, membre du parti depuis 1907. Frère de Stanislav Kossior, il est responsable dans le syndicat des métaux.

En 1918, il est membre de la Gauche communiste (groupe « Centralisme démocratique », 1919-1921), puis de l’Opposition ouvrière. Lors du 11° Congrès (1922), il commente la déperdition des effectifs du PCR : « Beaucoup d’ouvriers quittent le Parti ... Cela s’explique par le régime de la poigne, qui n’a rien de commun avec la véritable discipline et que l’on cultive chez nous. Notre parti charge du bois, balaye les rues et se borne à voter mais ne décide aucune question. Le prolétaire tant soit peu sain qui tombe dans cet atmosphère n’y peut résister. »

Le 15 octobre 1923, il signe la « déclaration des 46 ». Puis, il est membre de l’Opposition de gauche.

Exclu du Parti en 1927. Exilé à Potrovsk, à côté de Saratov (ville située à 700 km au sud-est de Moscou, sur la rive droite de la Volga), il fait partie du dernier carré des oppositionnels avec Rakovsky, M. Okoudjava, Sosnovskiev, etc ... Ils obtiennent 500 signatures en 3 semaines en élaborant un texte, la Déclaration au Comité central datée du 22 août 1929, censé enrayer la vague de capitulation des oppositsionneri (on note également la signature de You qui était membre de la gauche communiste en 1918).

Demeure en prison à partir de 1928. Il est accusé en 1937 après le deuxième procès de Moscou, déporté sans jugement et fusillé pendant les grèves de Vorkouta : « Un soir de février, un commando venu de Moscou enleva à l’improviste trois des personnalités qui suivaient le mouvement : V.V. Kossior, M. V. Ivanov, le « cheminot », et surtout le jeune fils « apolitique » de Trotsky, Sergéi Sedov dit Sérioja. Tous trois furent embarqués, malgré leurs protestations et les cris de leurs camarades. Il n’est pas sûr qu’aucun des leurs les ait jamais revus vivants. » (in Broué, Communistes contre Staline, p. 325).

Source : Collectif Smolny


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