1946

Manifeste de la IV° Internationale aux travailleurs, aux exploités, aux peuples coloniaux opprimés du monde entier
Source : brochure IV° Internationale, 1946.

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Des révolutions socialistes victorieuses peuvent seules empêcher la troisième guerre mondiale

IV° Internationale


Puissance des prévisions marxistes.

Lorsque les tanks nazis roulaient à travers l'Europe vers la Manche et qu’Hitler maintenait encore son pacte avec Staline, certaines gens impressionnables, rejetant la « théorie, » marxiste tiraient des conclusions innovatrices. D’après eux, l’Europe se trouvait devant une époque de « l’ordre nouveau ». Quelques‑uns même allaient si loin qu'ils voyaient dans les évènements et dans le pacte Staline‑Hitler l'avènement d'une nouvelle classe destinée à remplacer à la direction de la société les capitalistes qui s'y accrochaient aussi bien que le prolétariat qui les menace. Ils parlaient d'une nouvelle « société bureaucratique » (Managerial society ) accolant sous une seule étiquette le Parti National Socialiste d’Hitler, le parti fasciste de Mussolini, le New Deal de Roosevelt et la bureaucratie stalinienne. Ces innovateurs trouvèrent un large écho auprès de la petite bourgeoisie et pénétrèrent même les rangs de l'avant‑garde prolétarienne. Défendant le Marxisme contre les novateurs révisionnistes, la IV° Internationale écrivit dans son Manifeste de 1940 :

« Pour compenser l'asservissement des peuples, Hitler promet d'établir sur l'Europe « une paix germanique » pour une période de plusieurs siècles. Mirage creux ! La paix britannique qui suivit la victoire sur Napoléon put à peine durer un siècle ‑ et non pas un millier d'années ! ‑ et seulement parce que la Grande‑Bretagne était le pionnier d'une nouvelle technique et d'un système de production progressif. Malgré la puissance de son industrie, l'Allemagne d'aujourd'hui tout comme ses ennemis, est le représentant d'un système social condamné. »

Avec quelle rapidité s'est vérifiée cette appréciation. Avec quelle rapidité celles des révisionnistes ont été réfutées ! La force de la IV° Internationale est basée sur son programme, qui est capable de résister à l'épreuve des grands événements.

La chute de l'Allemagne nazie comme celle de l'Italie fasciste ont simplement prouvé que même la forme la plus brutale et la plus franche de dictature étatique ne peut résoudre les inextricables contradictions de la classe capitaliste. Le fascisme frénétique, tout comme la démocratie bourgeoise décadente, sont condamnés parce qu'ils sont simplement des formes différentes d'un même système social croulant depuis longtemps, condamné par le développement des forces productives.

La IV° Internationale en 1940 flétrissait aussi le mensonge d'une fédération démocratique des Etats d'Europe parrainée par les Etats‑Unis vainqueurs dans la guerre, et partageant avec celle‑ci le marché mondial.

« L'État n'est pas une abstraction », disait le Manifeste, « mais l'instrument du capitalisme des monopoles. Une renonciation volontaire par l'Etat le plus puissant à l'avantage que lui confère sa force est une utopie tout aussi ridicule qu'un partage volontaire des capitaux entre les trusts ».

Sur l'avenir des U.S.A. eux‑mêmes, le Manifeste déclarait :

« Pourtant, la force industrielle, financière et militaire des Etats‑Unis, la première puissance capitaliste du monde, ne garantit pas du tout un épanouissement économique en Amérique, mais au contraire prête à la crise de son système social un caractère particulièrement grave et convulsif. »

Comparez ces pronostics faits il y a six ans, à la réalité d'aujourd'hui. Sur chaque point important l'analyse de la IV° Internationale a supporté l'épreuve du temps !


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