Ahmed Messali, connu sous le nom de Messali Hadj, est le pionnier du mouvement national algérien et nord-africain.

Proche du PCF, en 1926, il participe à la fondation de l'Étoile Nord-Africaine dont il sera le secrétaire. L'organisation se prononce pour l'indépendance des pays du Maghreb, une Assemblée Constituante en Algérie, une réforme agraire. Elle a alors plusieurs milliers d'adhérents.

L'ENA est interdite par le gouvernement du Front Populaire en mars 1937. Messali fonde donc le Parti du Peuple Algérien dont il sera le président. Mais il est emprisonné en août 1937 pour 2 ans.

En août 1939, le PPA est à son tour interdit, et fonctionne dans la clandestinité durant la guerre. Ses cadres, dont Messali, sont emprisonnés. En 1944, il est déporté à Brazzaville. Les manifestants algériens du 8 mai 1945 réclameront sa libération.

En octobre 1946, Messali crée le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques. Le 1' juillet 1953, la police ouvre le feu sur le cortège du MTLD : 7 morts, 48 blessés. Pourtant, dès 1952, le MTLD entre en crise. Sa fraction « centraliste » crée le FLN et déclenche la guerre en novembre 1954.

Le MTLD cède la place au Mouvement National Algérien, qui s'oppose militairement au FLN en 1954. Mais les messalistes perdent la partie. Puis, en 1958, Messali se rallie à De Gaulle, ce qui va le discréditer définitivement.

À partir de l'indépendance de l'Algérie, Messali est marginalisé. Il meurt en 1974.