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Maurice Thorez

(1900-1964)

Né dans le Pas-de-Calais dans une famille de mineurs, il exerça cette profession dès 1913.

Militant à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), il opta pour les communistes lors du congrès de Tours, et occupa rapidement des postes importants, passant de la fonction de secrétaire de la fédération du Pas-de-Calais (1923) à celle de membre du bureau politique (1925), après un flirt rapide avec l'Opposition de gauche.

Emprisonné pour son action contre la guerre du Maroc (1925-1926), il devint secrétaire général du Parti Communiste Français (PCF) en 1930, et député d'Ivry en 1932.

À la tête du PCF, il sera le premier stalinien de France et suivra l'ensemble des méandres de la politique de Staline : « classe contre classe »; défense nationale après la signature du pacte franco-soviétique; puis stratégie d'alliance, à partir de 1934, avec la signature d'un pacte d'union nationale avec la SFIO et les radicaux menant au Front populaire. Il se porte en 1936 en première ligne pour liquider la grève générale : «Il faut savoir terminer une grève».

Parrallèlement, Thorez couvrira évidemment l'ensemble des crimes de Staline.

En 1939, Thorez rejoint l'U.R.S.S. et regagne la France à la libération. Élu de nouveau député, il devient ministre d'État sous de Gaulle, et vice-président du Conseil des gouvernements Gouin, Bidault et Ramadier jusqu'en 1947. Il est un instrument indispensable à la reconstruction de l'Etat sous la direction de la bourgeoisie française.

Durant cette dernière période, il est aussi l'un des instruments les plus fidèles de la politique du Kremlin, par exemple lors de l'insurrection hongroise de 1956. Il fait partie des dignitaires de l'appareil les plus hostiles à toute remise en cause de Staline.  Parallèlement, il soutient constamment la bourgeoisie française, notamment en votant les pouvoirs spéciaux permettant à G. Mollet d'amplifier la politique de « maintien de l'ordre » en Algérie".

Il gardera la direction du PCF jusqu'à sa mort, en 1964, et siégera à la chambre jusqu'en 1962.


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