1919

Un ouvrage qui servira de manuel de base aux militants communistes durant les années de formation des sections de l'Internationale Communiste.


L'ABC du communisme

N.I. Boukharine


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Comment le développement du capitalisme a conduit à la révolution communiste
(L’impérialisme, la guerre et la faillite du capitalisme)


27 : L’Impérialisme

Le capital financier supprime jusqu'à un certain point dans chaque pays l’anarchie de la production capitaliste. Les entrepreneurs individuels en lutte se fondent dans un trust d’Etat capitaliste. Mais qu’advient-il alors d’une des contradictions fondamentales du capitalisme ? Car nous avons dit plus d’une fois que ce régime disparaîtra certainement, d’une part faute d’organisation et d’autre part parce qu’en son sein règne la lutte des classes. Mais si une de ces contradictions [1] disparaît, la prédiction concernant la fin du capitalisme restet-elle fondée ?

En réalité, l’anarchie de la production et la concurrence ne sont pas supprimées; ou, plus exactement, elles ne sont supprimées en un endroit que pour se manifester avec plus d’acuité ailleurs. Examinons ce phénomène en détail.

Le capitalisme actuel est un capitalisme mondial. Tous les pays dépendent les uns des autres. Pas un seul coin sur terre qui ne soit aujourd’hui sous le talon du capital, pas de pays qui produise lui-même tout ce qui lui est nécessaire.

Toute une série de produits ne peuvent être obtenus qu’en des lieux déterminées : les oranges ne viennent pas dans les pays froids et le minerai de fer ne saurait être extrait que des sols où il se trouve. Le café, le cacao, le caoutchouc ne peuvent venir que dans les pays chauds. Le coton est récolté aux Etats- Unis, dans l’Inde, en Egypte, dans le Turkestan, d’où on l’exporte dans tous les pays du monde. Disposent du charbon : l’Angleterre, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Tchécoslovaquie, la Russie; tandis que l’Italie, qui n’en possède pas, dépend entièrement du charbon anglais ou allemand, etc… Le blé est expédié d’Amérique, de l’Inde, de Russie, de Roumanie dans tous les pays.
D’autre part, certains pays sont plus civilisés que d’autres. Aussi toutes sortes de produits de l’industrie urbaine sont-ils jetés par eux sur les marchés des pays arriérés : les produits métallurgiques sont fournis à l’univers entier principalement par l’Angleterre, les Etats-Unis et l’Allemagne; les produits chimiques étaient fournis, avant la guerre, surtout par l’Allemagne.
Chaque pays dépend d’un autre. Jusqu’où peut aller cette dépendance, on le voit par l’exemple de l’Angleterre qui importe de 75 à 80% de son blé et la moitié de sa viande, mais qui, en revanche, est obligée d’exporter la plus grande partie de ses produits manufacturés.

Le capital financier supprime-t-il la concurrence sur le marché mondial ? Et lorsqu’il réunit des capitalistes dans tel ou tel pays, créet-il une organisation mondiale ? Non. L’anarchie de la production et la concurrence dans un pays déterminé cessent bien plus ou moins, car les plus grosses entreprises individuelles se réunissent en un trust capitaliste national. Mais avec d’autant plus d’acharnement s’engage la lutte entre les trusts capitalistes nationaux eux-mêmes. C’est ce qu’on observe toujours dans la centralisation du capital : quand les petits entrepreneurs périssent, le nombre des concurrents diminue, car il ne reste plus que les gros, mais ceux-ci combattent avec des moyens puissants et la concurrence entre fabricants particuliers fait place à la bataille entre les trusts. Le nombre des trusts est évidemment moindre que celui des fabricants. Mais leur combat n’en est que plus violent, plus acharné et plus destructif. Lorsque les capitalistes d’un pays particulier ont évincé tous leurs petits concurrents et se sont organisés en un trust capitaliste national, le nombre des concurrents diminue encore. Les concurrents sont uniquement des puissances capitalistes formidables. Et leur lutte est accompagnée de dépenses et de dévastations inouïes. Car la concurrence des trusts capitalistes nationaux se manifeste en temps de « paix » par la course aux armements, pour se terminer par des guerres dévastatrices. Ainsi le capital financier qui supprime la concurrence dans chaque pays conduit à une concurrence acharnée, monstrueuse entre tous les pays capitalistes.

Pourquoi cette concurrence entre pays capitalistes conduit-elle finalement à une politique de conquêtes, à la guerre ? Pourquoi cette concurrence ne peut-elle être pacifique ? Lorsque deux fabricants sont en concurrence, ils ne se jettent pas l’un sur l’autre, le couteau à la main, mais ils cherchent à s’enlever l’un à l’autre leurs acheteurs dans une lutte pacifique. Pourquoi donc la concurrence sur le marché mondial est-elle devenue si acharnée et armée ?

Examinons comment a dû se modifier la politique de la bourgeoisie, en passant du capitalisme ancien, où fleurissait la libre concurrence, au nouveau capitalisme, où l’hégémonie appartient au capital financier.

Commençons par ce qu’on appelle la politique douanière. Dans la lutte entre les pays, chaque gouvernement, qui protège toujours ses capitalistes, a depuis longtemps trouvé un moyen de lutte dans les droits de douane. Lorsque, par exemple, les fabricants de textile russes craignaient que leurs concurrents anglais ou allemands n’importent leurs marchandises en Russie et n’y abaissent ainsi les prix, le gouvernement tsariste à leur dévotion mettait aussitôt des droits sur les tissus anglais ou allemands. Ceci entravait évidemment l’entrée en Russie des marchandises étrangères et les fabricants déclaraient que les droits de douane étaient nécessaires à la protection de l’industrie nationale. Or, dans les différents pays, on pouvait voir que c’était des desseins différents qui guidaient les uns ou les autres. Il était à remarquer que c’étaient surtout les capitalistes des pays les plus grands et les plus puissants, l’Amérique en tête, qui réclamaient le plus fort et imposaient des droits élevés. La concurrence pouvait-elle réellement leur nuire ?

Supposons que toute l’industrie textile d’un pays soit monopolisée par un syndicat ou un trust. Qu’arrivera-t-il, une fois les droits de douane établis ? Les potentats des syndicatscapitalistes de ce pays font d’une pierre deux coups : d’abord, ils se débarrassent de la concurrence étrangère; ensuite ils peuvent, sans risque aucun, augmenter le prix de leurs marchandises presque de la valeur des droits de douane. Supposons que sur un mètre de tissu, les droits aient été augmentés d’un rouble. Alors, les barons du syndicats textile peuvent sans crainte augmenter d’un rouble ou de 90 kopecks le prix du mètre de tissu. Si le syndicat n’existait pas, la concurrence entre capitalistes à l’intérieur du pays ferait immédiatement baisser les prix. Mais le syndicat peut sans crainte opérer cette augmentation : le droit de douane est trop élevé pour que joue la concurrence étrangère, et la concurrence intérieure est supprimée. L’Etat des potentats du syndicat se fait des revenus avec les droits de douane, et le syndicat lui-même réalise un profit supplémentaire, grâce à l’augmentation des prix. Les potentats, grâce à ce profit supplémentaire, peuvent exporter leurs marchandises dans d’autres pays et les y vendre avec perte, dans le seul but d’écarter leurs rivaux de ces pays. C’est ainsi que le syndicat russe des raffineurs de sucre maintenait, en Russie, le sucre à des prix relativement élevés, mais le vendait en Angleterre à vil prix, dans le seul but d’évincer ses concurrents du marché anglais. Il est passé en proverbe qu’en Angleterre on nourrissait les porcs avec le sucre russe. Donc, à l’aide des droits de douane, les potentats d’un syndicat ont la possibilité de piller à fond leurs compatriotes et de mettre sous leur domination les acheteurs étrangers.

Les conséquences de tout cela sont très importantes. Il est clair que la plus-value des maîtres du syndicat va croître avec le nombre des moutons qui se laissent tondre à l’abri des barrières douanières. Si le pays est petit, le profit ne sera pas grand. Si, au contraire, le pays est vaste et très peuplé, le gain sera considérable; on pourra se lancer hardiment sur le marché mondial, tous les espoirs seront permis. Mais la frontière douanière coïncide en général avec la frontière de l’Etat. Comment élargir cette dernière ? Comment arracher un morceau de territoire étranger et l’incorporer au territoire de sa propre nation ? Par la guerre. La domination des maîtres du syndicat est donc nécessairement liée aux guerres de conquête. Chaque Etat capitaliste s’efforce, par le brigandage, d’élargir ses frontières : les intérêts des maîtres des syndicats, ceux du capital financier l’exigent. Elargir les frontières, c’est synonyme de faire la guerre.

Ainsi, la politique douanière des syndicats et des trusts, d’accord avec leur politique sur le marché mondial, conduit aux conflits les plus violents. Mais d’autres causes y conduisent encore.

Nous avons vu que le développement de la production amène une accumulation ininterrompue de plus-value. Dans chaque pays capitaliste avancé, il se forme donc continuellement du capital en excédent, rapportant moins que dans un pays arriéré. Plus cet excédent de capital est grand, plus on s’efforce de l’exporter et de le placer dans d’autres pays. La politique douanière favorise extrêmement ce genre de placements.

En effet, les droits de douane entravent l’importation des marchandises. Lorsque les fabricants russes, par exemple, ont fait frapper de droits élevés les marchandises allemandes, les fabricants allemands ont eu plus de peine à écouler leurs marchandises en Russie.

Ce que voyant, les capitalistes allemands trouvèrent une autre issue : c’était d’exporter en Russie leurs capitaux; ils y construisirent des usines, achetèrent des actions d’entreprises russes ou créèrent de nouvelles entreprises. Mais les droits de douane ne sont-ils pas un obstacle à cette exportation ? Nullement. Loin de l’empêcher, ils la favorisent, au contraire, ils la provoquent. En effet, lorsque les capitalistes allemands créaient des fabriques en Russie et que, de plus, ils adhéraient à quelque syndicat « russe », les droits d’entrée russes les aidaient à empocher de la plus-value; ils leur étaient tout aussi utiles dans leur entreprise de pillage public qu’à leurs collègues russes.

Le capital n’est pas seulement exporté d’un Etat dans un autre pour y fonder ou y soutenir des entreprises; très souvent, il est prêté à intérêt à cet autre Etat, c’est-à-dire que cet autre Etat augmente sa dette publique et devient débiteur du premier. En pareil cas, l’Etat débiteur s’engage ordinairement à faire tous ses achats (surtout les achats d’armements) chez les industriels de l’Etat qui lui a prêté le capital. Ainsi affluent d’un Etat dans un autre des capitaux formidables, placés en partie dans des entreprises et des constructions, en partie dans des emprunts d’Etat. Sous le domination du capital financier, l’exportation des capitaux atteint des proportions inouïes.

Voici, à titre d’exemple, quelques chiffres déjà vieux, mais suffisamment éloquents. La France, en 1902, avait, dans 26 Etats, 35 milliards de francs placés. Près de la moitié étaient des emprunts d’Etat, dont la part du lion revenait à la Russie avec 10 milliards. (Voilà pourquoi — soit dit en passant — la bourgeoisie française est si furieuse que nous ayons annulé les dettes du tsar et refusons de les payer aux usuriers français). En 1905, le montant du capital exporté dépassait déjà 40 milliards. L’Angleterre, en 1911, avait à l’étranger près de 1.600.000.000 de livres sterling (une livre sterling, au cours d’avant-guerre, valait à peu près 10 roubles ou 25 francs) et si l’on tient compte des colonies anglaises, ce chiffre dépassait 3 milliards de livres sterling. L’Allemagne avait à l’étranger, avant la guerre, à peu près 35 milliards de marks. Bref, chaque Etat capitaliste exportait de formidables capitaux pour piller ainsi les peuples étrangers.

L’exportation du capital entraîne de grosses conséquences. Les grands Etats se disputent les pays où exporter leur capital. C’est que lorsque les capitalistes exportent leurs capitaux dans un pays « étranger », ils risquent non quelques marchandises, mais des sommes énormes, se chiffrant par millions et milliards. D’où naturellement le désir croissant d’avoir entièrement en main les petits pays où ils ont placé ces capitaux et d’obliger leurs propres troupes à surveiller ces placements. Les Etats exportateurs s’efforcent de soumettre à tout prix ces pays à leur domination, autrement dit de les conquérir. Et comme ces petits pays, plus faibles, peuvent être assaillis à la fois par plusieurs grands Etats brigands, il est clair que les Etats brigands finissent par se heurter les uns aux autres. Et c’est ce qui est arrivé. Donc, l’exportation du capital conduit également à la guerre.

Avec les droits imposés par les syndicats, la lutte pour les débouchés s’est terriblement aggravée. Vers la fin du XIX° siècle, il n’y avait presque plus de territoires libres où exporter ses marchandises et son capital. Et du même coup, les prix des matières premières montaient, ainsi que ceux des métaux, de la laine, du bois, du charbon et du coton. Dans les années qui précédent la guerre mondiale, c’était une course folle aux débouchés; c’était la lutte pour de nouvelles sources de matières premières. Les capitalistes étaient dans le monde entier à l’affût de nouvelles mines, de nouveaux gisements et de nouveaux marchés pour leurs produits métallurgiques, leurs tissus et leurs autres marchandises, ainsi que d’un public nouveau à voler. Autrefois, plusieurs maisons pouvaient, souvent dans un même pays, se faire une concurrence « pacifique » et s’arrangeaient tant bien que mal. Avec la domination des banques et des trusts, la situation a changé. Supposons qu’on ait découvert de nouveaux gisements de minerai de cuivre. Immédiatement ils tombent aux mains d’une banque ou d’un trust, qui les accapare entièrement et fait de leur possession un monopole. Pour les capitalistes des autres pays, plus rien à faire. Il en est ainsi non seulement pour les matières premières, mais aussi pour les débouchés. Supposons que du capital étranger pénètre dans quelque colonie éloignée. Du premier coup l’écoulement des marchandises va être organisé en grand. Ordinairement, c’est quelque firme géante qui prend l’entreprise en mains, fonde immédiatement des filiales et s’efforce, par une pression sur le pouvoir local et par mille ruses et artifices, de monopoliser la vente et d’écarter ses concurrents. Il est bien clair que la forme syndicale s’impose au capital monopolisateur, aux trusts et aux syndicats. Ce n’est plus « le bon vieux temps », c’est désormais la lutte sur le marché mondiale des brigands et des pillards monopoleurs.

La croissance du capital financier a fatalement aggravé la lutte pour les débouchés et les matières premières et amené les collisions les plus violentes.

Dans le dernier quart du XIX° siècle, les grands Etats brigands s’annexèrent des territoires étrangers qui appartenaient à de petites nations. De 1876 à 1914, les « grandes puissances », comme on les appelle, ont accaparé près de 25 millions de kilomètres carrés; elles ont ainsi volé des territoires étrangers d’une superficie égale à plus du double de l’Europe. L’univers entier s’est trouvé partagé entre ces gros pillards : ils ont fait de tous ces pays leurs colonies, leurs tributaires et leurs esclaves.

Quelques exemples : l’Angleterre, depuis 1870, a acquis, en Asie, le Beloutchistan, la Birmanie, Chypre, tout le nord de Bornéo, Weï-haï-Weï, Hong-Kong, elle a agrandi ses Etablissements de Singapour, accaparé la presqu’île du Sinaï, etc…; en Océanie, elle a pris toute une série d’îles, la partie orientale de la Nouvelle-Guinée, la plus grande partie des îles Salomon, l’île Tonga, etc…; en Afrique, elle a étendu sa domination sur l’Egypte, le Soudan avec l’Ouganda, l’Afrique Orientale, la Somalie « britannique », Zanzibar, Pemba; elle a absorbé les deux Républiques des Boers, la Rhodésie, l’Afrique centrale « britannique », occupé la contrée du Niger, etc., etc…
La France, depuis 1870, s’est soumis l’Annam, le Tonkin, le Laos, la Tunisie, les îles Comores, Madagascar, de grandes étendues dans le Sahara, le Soudan et la Guinée, acquis des terres sur la côte d’Ivoire, au Dahomey, dans la Somalie, etc… Au commencement du XX° siècle, les colonies françaises étaient presque 20 fois plus grandes que la France elle-même. Pour l’Angleterre, ses colonies sont 100 fois plus grandes que la métropole.
L’Allemagne a participé à ces rapts à partir de 1884 et, en peu de temps, elle a réussi à accaparer de vastes territoires.
La Russie tsariste a également pratiqué en grand la politique de brigandage, ces derniers temps surtout, en Asie, ce qui l’a conduite à un conflit avec le Japon qui voulait voler l’Asie par l’autre bout.
Les Etats-Unis se sont saisis de beaucoup d’îles entourant l’Amérique, puis ils se mirent à voler le bien d’autrui sur le continent même. Particulièrement odieuse est leur politique de brigandage au Mexique.
Au total, ces six grandes puissances avaient, en 1914, 16 millions de kilomètres carrés de superficie, tandis que leurs colonies embrassaient 81 millions de kilomètres carrés.

Ces incursions de brigands atteignaient, en premier lieu, de petits pays faibles et sans défense. Ceux-ci succombaient les premiers. De même que dans la lutte entre les fabricants et les petits artisans, ces derniers étaient les premiers ruinés, de même les gros trusts d’Etats, les gros capitalistes, les brigands organisés détruisaient d’abord les petits Etats et se les soumettaient. Ainsi s’opérait la centralisation du capital dans l’économie mondiale : les petits Etats périssaient, les grands Etats pillards s’enrichissaient, gagnaient en étendue et en puissance.

Mais une fois tout l’univers pillé, la lutte allait se continuer entre eux : la lutte à mort pour unnouveau partage du monde devenait fatale entre les Etats brigands.

La politique de conquête que le capital financier mène pour les débouchés, les matières premières, les placements de capitaux, s’appelle l’impérialisme. L’impérialisme sort du capital financier. De même qu’un tigre ne peut se nourrir d’herbe, de même le capital financier ne peut avoir qu’une politique d’accaparement, de pillage, de violence, de guerre. Chacun des trusts d’Etat financiers-capitalistes veut vraiment conquérir le monde entier, fonder un empire universel où régnera sans partage la poignée de capitalistes de la nation victorieuse. L’impérialisme anglais, par exemple, rêve d’une « Grande-Bretagne » qui dominerait l’univers entier, où les potentats des syndicats anglais tiendraient sous leur fouet les Nègres et les Russes, les Allemands et les Chinois, les Hindous et les Arméniens, bref, des centaines de millions d’esclaves noirs, jaunes, blancs et rouges. Ce rêve n’est pas loin de se réaliser. Et l’appétit vient en mangeant. De même les impérialistes russes rêvent d’une « Grande- Russie », les impérialistes allemands d’une « Grande-Allemagne ».

Il était clair que la domination du capital financier précipiterait fatalement l’humanité entière dans l’abîme sanglant de guerres faites au profit des banquiers et des syndicats industriels, de guerres ayant pour but non la défense nationale, mais le pillage de terres étrangères, la soumission du monde au capital financier du pays victorieux. Telle a été la guerre mondiale de 1914-1918.


Notes

[1] Cf. § 13 : Contradictions principales du régime capitaliste.


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