1933

Edité en 1933 Ed. Bureau d'Editions, 132, Faub. Saint-Denis - coll. Episodes et Vies Révolutionnaires - Publié sous les auspices de la Société des Vieux Bolchéviks de Moscou

 

Goloubev

Des grèves à l'insurrection

 

 

XIV. Moscou et les environs

J'arrivai à Moscou au début du mois de juillet.

Je reçus l'adresse de la permanence du Comité de Moscou. Je remis au secrétaire le compte-rendu du Comité de Bakou que j'avais apporté pour le C.R Je l'informai de l'état de l'organisation de Bakou, je m'entretins avec lui du travail que j'aurais à remplir à la suite de quoi je fus envoyé dans un rayon de la périphérie de Moscou.

Je n'avais jamais vécu à Moscou. Je n'avais pas le droit d'y vivre, car en 1904, le ministère des affaires intérieures m'avait frappé pour une durée de cinq ans d'interdiction de séjour dans six à huit villes de Russie, Moscou étant du nombre. Je fus donc forcé de vivre clandestinement.

Muni d'un passeport portant un nom d'emprunt, je m'installai dans le quartier Zamoskorétchié chez un ouvrier de la fabrique de cuirs et peaux, Bak….chine. Lorsque je rentrai le soir, la patronne m'appris qu'un officier de police était venu m'inviter à me présenter au Bureau de police. Je trouvai plus sage d'abandonner les lieux.

J'avais une lettre pour Cécile Zelikman Bobrovskaïa, nommée Olga Pétrovna que j'avais rencontrée en militant dans l'organisation de Bakou. Cette lettre me fut d'un grand secours. Cécile Samouilovna me présenta à quelques camarades de l'organisation de Moscou. Je me rendis à plusieurs permanences et j'assistai aux réunions des boulangers, des typographes, des ouvriers des abattoirs de la ville qui se préparaient à partir en grève. Ils étaient pleins d'entrain.

Cécile Samouilovna s'occupait alors de la technique ; elle me fit travailler chez elle. Et je me liai avec de nombreux étudiants qui l'aidaient dans son activité. Pleine d'enthousiasme, elle accomplissait son travail avec entrain, l'animant de tout le zèle révolutionnaire qui la possédait.

Ce milieu était nouveau pour moi et je m'intéressai non seulement au travail, mais aussi à la vie de ces intellectuels dont j'ingrismes tout.

Bientôt je fus envoyé dans la région d'Orekhovo-Zouievsk pour le travail d'organisation. Bien que soixante huit verstes seulement me séparassent de Moscou, les conditions de travail y étaient tout à fait différentes.

Orekhovo-Zouievsk est une région ouvrière, où l'on ne trouve pas d'éléments intermédiaires petit-bourgeois ou libéraux. Deux classes ennemies y sont en présence : les fabricants et les ouvriers.

En quittant Moscou, le C.R. m'indique l'adresse de deux camarades. Le premier était en liaison avec les fabriques de Koulievski et Ziminski, le second avec les entreprises de Likinski et de Morozov.

Nous organisâmes les ouvriers de ces fabriques en un groupe central du P.O.S.D.R. Etaient-ils vraiment des membres du Parti dans toute l'acception du monde. Il serait difficile de le dire, personne ne les examina, la vie était d'ailleurs le meilleur des examinateurs.

Aux fabriques de Morozov une méthode raffinée de lutte était en vigueur contre les révolutionnaires. On punissait non seulement ceux qui participaient directement à la lutte, mais toute leur parenté, jusqu'à la quatrième génération, était chassée de la fabrique et des logements qu'elle habitait. Maintes fois le fouet cosaque avait cinglé le dos des ouvriers. Il suffisait à ces derniers de se diriger en groupe vers le bois, de se reposer ensemble dans la clairière, pour qu'aussitôt les cosaques apparussent soudains, comme surgis de terre. Il fallait travailler avec de grandes précautions pour ne pas livrer les ouvriers au ressentiment de Morozov. Nous organisâmes une réunion, une fois par semaine, en un point quelconque de la lisière du bois et un meeting chaque samedi.

Des agitateurs venant de Moscou, participaient à des meetings, qui se prolongeaient jusqu'au matin. Je me souviens tout particulièrement d'un meeting où l'on fit un compte-rendu sur la grève d'Ivanovo-Voznosensk. Les ouvriers réclamaient une grève de solidarité pour soutenir les ouvriers de cet endroit. Mais nous avions reçu la directive d'éviter les petites grèves éparses car nous attendions d'importants événements politiques. Et nous fûmes contraints de nous prononcer contre la grève, malgré les excellentes dispositions de la masse.

Nous entrâmes en rapport avec les paysans, leur fournissant des écrits révolutionnaires et organisant des causeries parmi eux. Certains retournaient au village le dimanche, pour passer la journée en famille. Nous en profitions pour y envoyer nos propagandistes qui s'entretenaient tout d'abord avec les groupes en des lieux convenus.

Se réunir le dimanche était chose plus difficile ; les cosaques par leurs allées et venues le long de la lisière du bois ne nous en laissaient point la latitude.

 

XV. Des armes ! Des armes !

L'esprit révolutionnaire croissait de jour en jour, d'heure en heure. Une simple agitation n'arrivait plus à satisfaire les ouvriers. Ils réclamaient l'action. Ils exprimaient tout haut le mécontentement que leur inspirait le régime politique existant, et personne ne songeait à la lutte économique sans lutte politique. " Des armes ! Des armes ! " criaient les ouvriers Mais comment se les procurer ? Ce n'est que peu de temps avant mon départ d'Orekhovo-Zouisvsk que nous reçûmes trente fusils : ces trente fusils auraient-ils pu résister à deux cents cosaques ?

Nous n'avions pas reçu les fusils, mais seulement la promesse de les avoir bientôt, que déjà cent ouvriers s'étaient inscrits à notre droujine et lorsque les armes furent enfin en notre possession, ce fut à qui s'en emparerait le premier. C'est tout juste si l'on ne tira pas à la courte paille.

A la fin de septembre, je dus quitter la ville ; il y avait plusieurs jours que j'étais réfugié dans le bois, où les ouvriers m'apportaient des vivres. Une telle situation devenait dangereuse non seulement pour moi, mais aussi pour l'organisation et je partis pour Moscou.

Bientôt après la région constitua son comité régional et le sous-rayon Orekhovo-Zouievsk devint un des rayons les plus importants de la région.

Bogorosdski y fut envoyé pour l'organiser. Il s'occupa immédiatement de former des sections de combat et déjà avant l'insurrection armée de Moscou il y eut plusieurs collisions sanglantes, entre les ouvriers d'Orekhovo-Zouievsk et la police.

La première eut lieu en novembre ; l'ouvrier Pavel Erouza y trouva la mort… Son enterrement rallia les ouvriers et les ouvrières les plus arriérés.

Bientôt après, un second combat sanglant éclata à la caserne nº 30.

Les cosaques, ayant appris que l'état-major révolutionnaire des ouvriers s'était réuni dans le séchoir de la caserne, au cinquième étage, s'y rendirent ; le commissaire Chapkine en tête. Des coups de feu partirent dans le corridor, les portes furent enfoncées. Les ouvriers opposèrent une résistance héroïque, ne voulant pas tomber vivants entre les mains de l'adversaire. Il y eut, de part et d'autre, des tués et des blessés. Les ouvriers emportèrent quelques cadavres et une dizaine de blessés parmi lesquels des jeunes gens et des enfants.

Des portes enfoncées, des débris de vitres achevaient le tableau de cette lutte inégale.

Et le lendemain, les ouvriers furent contraints de passer entre deux rangées de cosaques qui leur donnaient des coups de crosse de fusil et de nagaïka.

Les ouvriers d'Orekhovo-Zouievsk reçurent le baptême du feu, avant l'insurrection armée de Moscou. Les balles ennemies en abattirent plus d'un. Les membres de la section de combat d'Orekhovo-Zouievsk trouvèrent presque tous une mort héroïque aux jours de l'insurrection sur les places publiques, dans les gares et les chambrettes des immeubles de Morozov (nº 31 et 33) habitées par les ouvriers. Et le camarade Bogorodski qui était parvenu à s'éclipser eut le système nerveux tellement ébranlé par les événements qu'il mourut deux ans plus tard atteint d'aliénation mentale.

Durant de longues années, bien que travaillant à Moscou et dans d'autres villes, je restai en rapport avec les ouvriers d'Orekhovo-Zouievsk.

 

XVI. A la veille de l'insurrection de décembre, à Moscou

A la fin de septembre, je quittai Orekhovo-Zouievsk pour Moscou où les conditions de travail étaient toujours différentes. L'appareil du Parti y était composé en majorité d'intellectuels ; quelques ouvriers avaient été joints aux comités de la ville et du rayon pour assurer la liaison avec les masses.

Le mouvement ouvrier de masse commença vers la fin de septembre. Le 14 les typographes se mirent en grève ; le 25 ce furent les ouvriers de la boulangerie Filippov ; la police frappa les grévistes, il y eut trente arrestations.

A la fin de septembre, les typographes se rendirent dans les rues et sur les places où se trouvaient les imprimeries les plus importantes pour organiser des meetings et des manifestations. Dès les premiers jours leur grève prit un caractère politique, des collisions se produisirent entre les ouvriers, la police et les cosaques. La bagarre qui eut lieu dans la rue Malaïa-Bronnaïa est particulièrement éloquente : les cosaques, brandissant leurs nagaïkas, rouèrent de coups les manifestants rassemblés. Ceux-ci ripostèrent en leur lançant des pavés.

Les démonstrations massives des typographes et des boulangers, leurs manifestations, les coups assenés aux grévistes et les arrestations dont ils furent l'objet produisirent une énorme impression sur les ouvriers de Moscou et firent naître la sympathie de la bourgeoisie intellectuelle. C'est pourquoi la grève des typographes et des boulangers peut être considérée comme le début de la grève générale d'octobre à Moscou.

Sous l'influence de ces événements, le Comité de Moscou des social-démocrates lança au début d'octobre le mot d'ordre suivant : " Se préparer à la grève générale ", mais elle n'en fixa point la date.

Après la grève des typographes, on passa au travail de masse dans tous les rayons, non seulement parmi les ouvriers organisés, mais encore parmi les larges couches d'ouvriers non organisés.

Les premiers meetings furent piteux : des " Cent-Noirs " et des policiers vêtus en civils, ayant eu vent de la chose, s'y rendirent et organisèrent un guet-apens ; en plein meeting ils se ruèrent sur les ouvriers, munis de crocs, de bâtons et même d'armes. Notre nouveau public, que tant de bruit suffisait seul à effrayer, s'enfuit à toutes jambes, pris de panique, entraînant à sa suite les ouvriers organisés.

Pour parer aux attaques des " Cent-Noirs " et de la police, nous nous réunîmes dès lors sous la protection de notre section armée. Bien qu'elle ne possédât que cinq révolver, elle inspirait aux ouvriers une confiance inébranlable, et lorsqu'ils apprirent qu'elle assisterait à notre meeting, ils vinrent nombreux et plus confiants : les " Cent-Noirs " éprouvaient pour elle une terreur panique. Mais les cosaques continuaient à se faire craindre. On avait peur de rentrer seul à la maison. Chacun songea à s'armer : poignards, piques et révolvers assurèrent l'auto-défense.

Nous faisions de l'agitation en vue d'une grève générale. Nous discutions sur les droits des ouvriers tout en examinant les conditions matérielles de leur existence.

Une conférence des bolchéviks (des comités d'usines) se tint le 10 octobre afin d'examiner l'attitude à prendre vis-à-vis de la Douma de Boulyguine. Mais au lieu de discuter sur ce sujet l'un des ouvriers présents proposa de déclarer la grève générale. Cette proposition, mise aux voix, recueillit tous les suffrages. Le prolétariat de Moscou fut convié à entrer en grève le 11 octobre.

Les autres organisations menchéviks et socialistes-révolutionnaires, se rallièrent à cette décision de la conférence à l'unanimité.

Le 11 octobre, la vie des usines se figea, toute la ville sombra dans les ténèbres, la lumière et l'eau avaient disparu. Tout était mort : les chemins de fer, les institutions d'Etat, les pharmacies, etc., car les employés aussi étaient partis en grève. C'était le front uni de tous les travailleurs contre le régime existant. Seules quelques entreprises travaillaient, résultat de l'inconscience des ouvriers restant étrangers à la lutte collective.

La grève d'octobre engloba toutes les grandes entreprises du rayon de Rogojsk excepté l'usine métallurgique la plus importante du rayon de Moscou : l'usine Goujon.

Dans certaines entreprises, notre organisation était assez influente, elle put arrêter le travail. C'est ce qui eut lieu à Gakental, Goubkine, Kouznetzov, Perenoud, etc. Ailleurs il fallut l'intervention d'agitateurs, ou de groupes d'ouvriers déjà partis en grève.

Le rayon Rogojski était arriéré au point de vue révolutionnaire, comparativement aux autres rayons.

Afin de renforcer l'influence de notre parti à l'usine Goujon, nous y fîmes entrer l'agitateur Nicolaï et nous y allâmes en groupes pour contraindre les ouvriers à quitter le travail. En vain. Ils se montrèrent récalcitrants, malgré tous nos efforts pour les convaincre, et nous lancèrent toutes sortes d'objets en fer, blessant trois camarades, qu'ils livrèrent ensuite à la police.

Ce fut Goujon lui-même qui nous aida à arrêter son usine. Le jour de la paye, les ouvriers se rendirent compte que ses belles promesses n'avaient été que de vains mots, et apprirent qu'il se disposait à renvoyer ceux qui semblaient suspects.

Profitant de cette occasion, nous fîmes de l'agitation, avançant des revendications non seulement économiques, mais politiques et juridiques (droits des ouvriers des usines, doyens de fabriques et d'usines). Goujon accéda à l'élection de doyens, en vertu de la loi alors en vigueur sur les doyens de fabriques et d'usines, et fit afficher sa décision dans les ateliers.

Nous ripostâmes en diffusant des tracts disant quels étaient les doyens dont nous avions besoin. Par ces tracts tirés à la polycopie, nous menions une agitation énergique en faveur de la grève, sous prétexte d'examiner la question des doyens.

La première réunion se tint à l'école de la ville située au-delà de la Pokrovskaïa Zastava et où les cours du soir se donnaient pour les ouvriers le dimanche.

Les ouvriers organisés de chez Goujon et les sympathisants étaient présents.

Nous prîmes nos dispositions et bientôt nous convoquâmes une seconde réunion, plus grande cette fois, dans un café au-delà de la Rogojskaïa Zastava. Tous les ateliers y étaient représentés. Le café était comble. La réunion eut lieu dans plusieurs pièces à la fois. A côté des revendications économiques, nous posâmes des questions politiques. Et les ouvriers de chez Goujon, qui la veille encore s'opposaient au mouvement, acceptèrent volontiers nos mots d'ordre révolutionnaires. Ainsi l'atmosphère révolutionnaire anima la masse ouvrière. Son attitude changea complètement à notre égard.

Ils étaient enfin de notre bord. Le Comité de Moscou accordait une grande importance à la déclaration de la grève dans cette usine.

Un comité de grève fut élu. La plupart de ses membres étaient des nôtres.

Il organisa l'aide aux ouvriers nécessiteux, pères de famille. Ils eurent bientôt une section de combat forte de quarante à cinquante hommes.

C'est également à cette époque que nous commençâmes à nous organiser dans les entreprises de Podobiev, à la douane, dans les fabriques de Konstantinov, de Stolkind.

A la fabrique Alexiev, les ouvriers vivaient totalement étrangers à la vie de Moscou. La plupart d'entre eux avaient des attaches à la campagne et se tenaient à l'écart du mouvement ouvrier. Notre activité parmi eux se développait lentement et avec peine. Nous réussîmes d'abord à organiser des cercles dans les dortoirs.

Parmi les petites entreprises du rayon, il en est beaucoup qui continuèrent à travailler. Elles étaient sous la dépendance trop directe du patron.

A la fin de la grève d'octobre, nous commençâmes pourtant à les attirer au front révolutionnaire. Notre organisation les aidait à formuler leurs revendications économiques et à obtenir des réalisations.

Il n'était pas rare que nous servions de médiateurs entre les ouvriers et les patrons.

Certains ouvriers, ceux de la fabrique de charcuterie, des petites entreprises de textile, accueillaient nos mots d'ordre de mauvaise grâce, car c'était la première fois que l'appel des social-démocrates s'adressait à eux.

Dès le début de l'année scolaire, après que fut décrétée l'autonomie des écoles supérieures, les étudiants tinrent des réunions dont le Comité der Moscou sut tirer parti, les transformant en des meetings massifs du prolétariat moscovite.

Ils eurent lieu, tout d'abord à l'Ecole Technique Impériale, puis à l'Institut des Ingénieurs, et à l'Université qui, grâce à l'activité déployée par la fraction des étudiants, furent mis à l'entière disposition de notre organisation et devinrent l'état-major révolutionnaire du Comité de Moscou.

Les meetings s'y succédaient sans trêve. Les orateurs allaient d'un oratoire à l'autre, d'une école à l'autre. Certains ouvriers, las d'entendre les orateurs leur répéter les mêmes choses, quittaient nos réunions et d'autres prenaient leur place. C'est alors que les ouvriers eurent pour la première fois à prendre la parole devant des auditoires aussi nombreux, et ils apprirent petit à petit à exprimer leur pensée. Jamais personne n'avait de la chaire du " temple de la science ", tonné contre le régime de l'autocratie, comme le faisaient ces orateurs à l'extérieur peu soigné et jamais l'on avait, dans les auditoires de ces écoles supérieures, serré les points comme le faisait ce public inaccoutumé.

L'état d'esprit des masses ouvrières changeait à vue d'œil. Elles se préparaient à se jeter dans une lutte à mort contre l'autocratie, l'ennemi séculaire. On s'en rendit compte dans le camp ennemi.

L'autocratie mobilisa pour lutter contre le mouvement ouvrier grandissant, non seulement l'Okhrana, la police et les cosaques, mais encore les " Cent-Noirs ", où cabaretiers, bouchers, criminels de droit commun, travailleurs de quelques catégories isolées tels les izvoztchiki et les employés de petites entreprises commerciales se coudoyaient.

Sous l'égide de la " sainte " Eglise et de la police avec les mots d'ordre : " pour la défense du petit père le tsar ", " contre les juifs et les révolutionnaires à leur solde ", les " Cent-Noirs " enivrés d'alcool et avec l'assentiment des agents du pouvoir, avaient juré l'extermination des " séditieux ".

D'abord ils attaquèrent timidement et traîtreusement des ouvriers séparés et des intellectuels, puis ce fut la terreur pour les révolutionnaires en vue.

 

 

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