1939

Le bilan du "Frente Popular" espagnol selon les trotskystes : "Battre le fascisme, seule la révolution prolétarienne le pouvait. Or, toute la politique des dirigeants républicains, socialistes, communistes et anarchistes, tendait à détruire l'énergie révolutionnaire du prolétariat."

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L'Espagne livrée

M. Casanova

Comment le Front Populaire a ouvert les portes à Franco


VIII. L'industrie de guerre

Tu fais bien de parler de cela, Casanova, c'est un problème d'une importance capitale. Il l'était en Espagne et il le sera dans tous les pays où le pro­létariat sera placé devant la nécessité d'une guer­re révolutionnaire contre le fascisme. Produire des mu­nitions, de bonne qualité et en grande quantité, tel sera le problème de vie ou de mort dans chaque révolution ! Le gouvernement républicain est-il parvenu à créer une industrie de guerre et sur quelle base ?

Quoique n'étant pas un grand expert dans ce do­maine, j'ai une certaine expérience, ayant travaillé toute l'année 1938 précisément dans l'industrie de guerre. J'ai travaillé d'abord dans un petit village catalan de la pro­vince de Barcelone, trois mois en qualité de simple comp­table dans une usine qui faisait des wagons et des ma­chines agricoles avant le 19 juillet et qui a été transformée en une usine de guerre. On y fabriquait des grenades, des pièces de mitrailleuses, etc... J'ai été ensuite pendant près de neuf mois l'administrateur d'une usine de guerre à Barcelone même. Pour te décrire les difficul­tés auxquelles mous nous somme heurtés tout le temps, ou plutôt le sabotage constant et permanent, la bureau­cratie, le gaspillage, les vols, l'incurie, l'anarchie, - celle-là dans le sens vulgaire du mot - enfin pour te raconter les exploits de l'administration criminelle de l'industrie de guerre qui s'appelait Subsecretarla de Armaarento (Sous-Secrétariat à l'Armement) il faudrait un livre, qui serait lui aussi riche d'enseignements, et malheureusement, je ne suis pas écrivain, ajoute Casanova.

Quand on assistait à ces vols, à ce gaspillage perma­nents (déplacements inutiles, le courant électrique man­quant plusieurs fois précisément pendant les heures où on en avait le plus besoin, les matières premières arri­vant à l'usine quand on n'en demandait pas, par contre celles dont on avait besoin manquant bien que les maga­sins du Sous-Secrétariat en regorgeaient, etc...) ; quand on assistait à tout cela, on se demandait toujours : « Sont-ils des imbéciles, ou des fascistes ? » C'était tou­jours le sujet de notre conversation, dans les moments libres, dans mon bureau, entre mon collaborateur, du reste un stalinien, mais travailleur honnête et dévoué, ac­complissant la tâche qui lui était commandée par le Sous-Secrétariat de l'Armement, et moi-même.

Imbéciles ou fascistes ? Certes, il y avait des imbéciles, mais surtout des fascistes, des agents de la cinquième colonne, et ceux qui peut-être inconsciemment faisaient son tra­vail.

Tout à fait au début, en 1936, c'était la Généralité qui dirigeait en Catalogne l'industrie de Guerre. Pour cela elle avait créé un organisme qui s'appelait  « Comision de Industrias de Guerra de Cataluna  ». Cette commission était dirigée au début par un ouvrier métallurgiste de Barcelone, un militant du syndicat des métaux de la CNT, Vallejo. On peut avoir des opinions critiques quant à ses conceptions anarcho-syndicalistes, celles du gros des ouvriers d'avant-garde catalans, mais il faut rendre hommage à son dévouement et à son esprit de sacrifice sans limite, à son courage, à son énergie, à son initiative.

Cet homme, ce militant, ce simple ouvrier, était capable de transformer en une semaine, parfois en quelques jours, une usine métallurgique quelconque en usine de guerre. Il trouvait les machines qu'il fallait, les confis­quait sur le champ, les emmenait en camion, allait à la recherche par exemple des cloches des églises dont le bronze servait à faire des balles. Comme Vallejo il y avait sûrement en Catalogne et dans le reste de l'Espagne des centaines et des milliers d'ouvriers qualifiés con­naissant leur métier, dévoues sur les barricades, mais aussi sur leur lieu de travail, devant le tour, la forge et le four. Mais leurs efforts, leurs capacités, leur énergie et leur dévouement à la cause de l'industrie de guerre (ils comprenaient très bien l'importance de chaque obus sorti de leur atelier) furent à chaque instant paralysés par les organismes centraux. On peut en dire autant de beaucoup de dévoués et bons spécialistes venus de l'étran­ger.

Je citerai au hasard les cas de cet ingénieur belge, le camarade K..., spécialiste en matière de fabrication d'ex­plosifs, qui s'est offert au département correspondant et dont on a refusé les services, parce qu'on avait des con­trats avec les fournisseurs étrangers ; et de cet ingé­nieur, espagnol celui qui dirigeait une école d'aviation et qui a présenté un projet parfaitement réalisable d'une usine pouvant produire des avions et qui fut refusé pour permettre les achats à l'étranger.

Quant à Vallejo, mentionné plus haut, il a été congédié vers mai 1937, comme tant d'autres travailleurs dévoués, et remplacé évidemment par des staliniens... et des fascistes.

- Fascistes ? tu exagères !

- Non, je n'exagère pas du tout. Je constate un fait. La Catalogne possédait une industrie métallurgique assez importante, facilement transformable, et les matières premières nécessaires arrivaient en quantité respectable du centre et aussi de l'étranger. Une puissante industrie de guerre qui aurait rendu l'Espagne presque indépendante des spéculateurs étrangers pouvait et devait naître. Une preuve, historique celle-là. N'alimentait-elle pas pen­dant la grande guerre les deux camps belligérants, aux­quels elle fournissait des munitions de bonne qualité ? Pourtant, une grande usine de munitions qui travaillait à l'époque pour la France, et dont l'ingénieur a été, pen­dant la grande guerre, assassiné dans des conditions mys­térieuses par les agents du contre espionnage allemand, faisait, pendant les derniers mois, pour le gouvernement républicain, 90 % de « loupés ».

Dans l'usine que j'administrais, la production n'était tombée dernièrement que de 30-40 % (mais, c'est un cas exceptionnel). La production tombait évidemment non seulement en quantité, mais aussi en qualité, et c'était un phénomène général. Les raisons ? L'inertie, la mau­vaise organisation, et cela malgré le nombre toujours croissant « d'organisateurs », de nouveaux inspecteurs, de nouvelles commissions, qui devaient chercher les rai­sons de cette anarchie... Plus il y avait de ces « commis­sions » nouvelles, plus il y avait de circulaires et d'ins­tructions qui tous les quinze jours changeaient les mé­thodes de travail, plus il y avait de statistiques à établir, de fiches à remplir (une simple facture devait être faite en six exemplaires) plus il y avait de ces commissions de contrôle recherchant par exemple des faux mala­des [1], plus il y avait de contrôleurs à la recherche des « incontrolados » (incontrôlables), plus cela allait mal, malgré les fanfaronnades officielles et mensongères et malgré les singeries du stakhanovisme.

Illustrons cette sinistre pagaïe et nous allons essayer de l'expliquer après. La Subsecretaria de Armamento qui concentrait et dirigeait toute l'industrie de guerre, de­vait nous fournir les matières premières (le fer, le char­bon, le bois, le pétrole, la terre réfractaire, le sable de fonderie, les graisses pour les machines, etc...). Sans ces matières premières, ou si, tout simplement une d'elles manquait, on était arrêté, et les ouvriers condam­nés à jouer aux cartes à l'intérieur de l'atelier.

Or, très souvent manquait une matière de première importance. Elle manquait non parce que la Subsecretaria n'en avait pas (ses magasins en regorgeaient, et la même matière était très souvent volée), mais parce que le responsable du département correspondant « oubliait », malgré les ordres écrits et téléphoniques, de l'envoyer chez nous, il « oubliait » d'envoyer le pétrole ou le char­bon, par exemple, malgré qu'il ait reçu les commandes munies de tous les cachets. Par contre lui ou son collè­gue « n'oubliait pas » très souvent d'envoyer une matière première en quantité trop grande qui risquait d'encom­brer une usine.

Il y avait - raconte Casanova - des cas comiques, ou plutôt tragi-comiques, à cet égard. Une fois, un res­ponsable d'un département s'est trompé d'un chiffre et a tout simplement ajouté un zéro. Au lieu de 5 tonnes de charbon il en a envoyé 50... Ce n'est pas une galéjade, c'est un fait comme il y en avait tant. On peut trouver des histoires de ce genre chez l'humoriste soviétique Zochtchenko, mais Zochtchenko faisait de la satire et exagérait intentionnellement, tandis que je ne fais qu'un récit. On nous envoyait des matières premières très chères dont notre usine n'avait pas besoin. Ainsi le contrat établi, en dépit du bon sens, entre notre usine et la Subsecretaria, prévoyait une livraison mensuelle de 200 kilos de ferro-manganèse et de 200 kilos de ferro-silicium. De multiples interventions téléphoniques et orales de la part du directeur technique, du contrôleur de la Subsecretaria et de moi-même, ayant pour but d'annuler ces envois de matières si chères dont avaient besoin d'autres usines qui en manquaient, n'ont abouti à aucun résultat. Le ferro-manganèse et le ferro-silicium arrivèrent à notre usine jusqu'au dernier moment.

Pour déplacer une matière d'une usine à l'autre, il fallait des autorisations et des permis spéciaux du con­trôleur de la Subsecretaria sans lesquels on ne pouvait rien. Et comme il s'agissait d'une collectivité qui était composée d'une trentaine d'usines et comme le Gouvernement poursuivait une politique de sabotage de ces collectivités (je traiterai le problème des collectivisations en­suite), les autorisations n'étaient pas accordées.

La Subsecretaria préférait paralyser la production, qu'elle était chargé officiellement d'impulser et de coordonner, plutôt que de collaborer honnêtement avec la Collectivité.

Je passe maintenant au courant électrique (un problè­me de première importance) sans lequel aussi on restait « en plan », comme on dit en français. Eh bien ! le cou­rant électrique manquait précisément pendant les heures où on avait le plus besoin de lui, c'est à-dire pendant les heures où l'on fondait.

Une longue interruption de courant et le contenu du four électrique se solidifiant, rendait celui-ci inutilisable et immobilisait l'usine. Je revois mon collaborateur, le directeur technique (l'ancien patron) rudement embar­rassé dans un moment pareil et me suppliant à chaque instant de téléphoner au Central Electrique.

Le courant électrique manquait non seulement pendant les alertes (c'était inévitable), mais plusieurs fois par jour, et il y avait des jours (et dernièrement c'était très fréquent) où on ne le voyait pas du tout.

Evidemment ces incidents étaient prétexte à une paperasserie abondante. Chaque matin, on devait signaler en trois exemplaires, les interruptions de courant de la veille (nombre, durée. etc...). D'autres contrôles, comme tu le vois, d'autres fiches, encore de la paperasse, mais le cou­rant continuait à manquer.

Autre chose. Notre collectivité avait besoin de certaines machines, et elle ne pouvait les acheter qu'à l'étranger. Pour faire ces achats elle avait délégué quelques représentants. Mais le gouvernement, qui n'était pas enclin à favoriser la collectivité (Collectivité CNT-UGT, mais dont la majorité des ouvriers et du Conseil d'Entreprise était de la CNT), refusait les passeports en prétextant qu'il n'y avait pas de devises pour un luxe pareil. Par contre, il y avait des devises pour envoyer de multiples délégations à l'étranger dont le but était de brosser les chaussures de quelques démocrates millionnaires et de cirer le plancher dans les antichambres de MM. les ministres de France et d'Angleterre, afin de gagner le cœur de Chamberlain - objectif central et impossible de toute la politique internationale du Front Populaire. Eh bien, les machines ne furent pas achetées... Il en résulta une perte pour la collectivité, et l'impossibilité de mettre en marche quelques sections dans plusieurs usines. Une perte évidemment, pour l'industrie de guerre, mais MM. de la Subsecretaria ne faisaient pas cas de ce détail.

Quand une pièce est terminée, que cela soit un lingot une pièce de machine, un trépied de mitrailleuse Hotchkiss, ou un obus, elle doit être livrée au destinataire, c'est-à-dire à une autre usine qui doit la terminer, ou à un arsenal par exemple, et elle ne doit pas en principe, rester et attendre que « se maduran do higos » (que les figues deviennent mûres).

- C'est évident, c'est même trop simple pour que tu nous l'expliques...

- C'est simple pour toi, continue notre ami, mais ce n'était pas si simple pour moi, ni pour nous tous dans notre usine à Barcelone. Nous recevons par exemple un ordre de « la Subsecretaria », de la section des Explosifs ou de la Section Blindée, de faire d'urgence « urgentisimo » , une certaine quantité de pièces. Elles devaient être prêtes dans une semaine admettons. Les ou­vriers y ont mis du leur. Elles sont prêtes dans le délai indiqué. Mais il faut qu'on vienne les chercher. (Ce sont des petites choses, mais les petites choses font les gran­des, n'est-ce pas ?) Eh bien, parfois, malgré « urgentisimo » passaient des semaines, parfois un mois, et les pièces attendaient... Or. téléphonait des dizaines de fois pour qu'on les enlève et on recevait toujours la même réponse, le premier mot qu'entend et qu'apprend un étranger en Espagne : manaña... (demain).

Par contre venaient très souvent chez nous des ca­mions inutilement, très souvent pour nous dire bonjour tout simplement. C'était très gentil et très gai, mais cela coûtait de l'essence si précieuse. Je pourrai aussi citer le cas des deux motocyclistes faisant le trajet d'une cen­taine de kilomètres pour nous remettre « un document d'une extrême importance » - une simple facture qui pouvait nous être envoyée tout simplement par la vole postale.

- Tu chicanes... Tu t'arrêtes sur des petits faits qui n'ont pas toujours d'importance décisive. N'est-ce pas du bureaucratisme qu'on rencontre un peu partout, surtout dans la période révolutionnaire, quand l'appareil nouvel­lement construit ne peut pas fonctionner normalement ?

- Je proteste - intervient Casanova - on voit bien que tu n'as pas cette modeste expérience de ce travail qui m'a permis de toucher les choses de près.

« Solo trabajando mucho ganarernos la guerra », et aussi « Trabajar 12 horas, 14, 18, 24 horas no es bastante para ganar la guerra ! » [2] et c'est juste. La guerre se gagne en travaillant, évidemment si on fait des choses utiles. Le temps est un facteur de premier ordre. Quant à ce bureaucratisme que je signale non seulement il a pris des proportions colossales, mais on ne le combattait pas sérieusement. J'emploierai un terme un peu grossier et qui ne me plaît pas, mais qui reflète bien la réalité, en tout cas en ce qui concerne l'administration catalane :  «  On s'en foutait »... « Es igual », «  Esta bien » (« C'est égal » et « Ça va comme ça »). Mais derrière ce jem'enfoutisme ne se cachaient pas seulement l'insouciance de l'imbécillité, mais aussi le vrai sabotage... et l'authentique 5ème colonne. On ne peut même pas comparer ce bureaucratisme avec le bureaucratisme qui existe et qui existait en Russie dans les premières années de la révolution.

Un exemple, afin de te montrer la différence des pro­cédés dans les mêmes cas en Russie en 1918, 1919, dans le plein de la guerre civile, et en Espagne en 1936-1939.

Fin mars, au moment de la rupture du Front d'Ara­gon, à l'usine où je travaillais, vient un représentant de «  la Subsecretaria » avec une commande de pioches. On en avait un besoin urgent vu l'avance rapide des fascistes qui avaient rompu le front, et avançaient avec une vitesse foudroyante vers la Catalogne. L'usine était en­combrée de commandes, mais les pièces qui étaient com­mandées avant pouvaient évidemment attendre. Les pio­ches, c'était plus urgent. On en avait besoin pour faire des tranchées et construire une nouvelle ligne de résis­tance. Eh bien, dans un cas pareil, en Russie, (je pourrais citer des faits qui m'ont été rapportés par un camarade qui a travaillé précisément dans l'industrie de guerre en Russie, et 20 ans après en Espagne) venait un ordre militaire : il fallait sous peine même d'être... liquidé, exécuter la commande.

Dans mon usine, en l'an de grâce 1938, ont commencé d'abord les pourparlers, ensuite des marchandages, après des réunions des comités suivies d'une correspondance entre l'usine et  « La Subsecretaria » et on n'a pas fait les pioches.

Si en Russie le bureaucratisme ne manquait pas, il y avait au moins une main ferme, une direction consciente, qui centralisait tout et qui, malgré le sabotage et tous les obstacles, imposait sa volonté. Tout cela man­quait en Espagne, manquait parce qu'il n'y avait pas d'unité réelle (malgré tout ce qu'on a chanté là-dessus), unité qui du reste ne pouvait pas se faire sur la base contradictoire du Front populaire. Cette contradiction éclatait à chaque instant. Elle crevait les yeux pour ce­lui qui savait voir. Cette contradiction la voici : d'un co­té le prolétariat qui voulait se libérer économiquement, de l'autre les bourgeois de gauche et leurs valets, qu'ils soient du rite stalinien ou anarchiste. Les uns voulaient être les maîtres des usines, les autres voulaient que tout rentre dans l'ordre...- l'ordre bourgeois dans lequel on pro­mettaient généreusement aux ouvriers des réformes. LES UNS, LES OUVRIERS, VOULAIENT EN FINIR AVEC LE CAPITALISME, LES AUTRES VOULAIENT LE CONSERVER. Pour voir la contradiction, le microscope n'était pas nécessaire, mais aucun microscope ne peut servir à des aveugles.

Cette « légère » contradiction, dont le rappel fut con­sidéré par les autruches du Front populaire comme le plus grand péché du XX° siècle, et qui s'appelle le trotskysme, ressortait dans tout, absolument tout, car elle n'était pas accidentelle, accessoire, occasionnelle, mais elle était à la base de toute la guerre civile en Espagne.

Elle ressortait comme nous avons pu le constater dans l'industrie de guerre, dans l'armée républicaine, dans toute la vie de l'Espagne gouvernementale et dans son économie en premier lieu.


Notes

[1] Faux malades, les ouvriers qui abusaient des Assurances Sociales et qui sous des prétextes futiles ne se présentaient pas au travail.

[2] « Solo trabajando mucho ganare mes la guerra ». Seulement en travaillant beaucoup, nous gagnerons la guerre. - « Trabajar 12 horas, 14, 18, 24 horas no es bastante para gagnar la guerra » : Travailler 12 heures, 14, 18, 24 heures ce n'est pas assez pour gagner la guerre - des affiches de propagande. La première on la ren­contrait dans les bureaux... où on ne se tuait pas. L'autre affiche était projetée dans tous les cinémas et théâtres de Barcelone.


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