1936

« Staline défend non pas des idées progressives, mais les privilèges de caste de la nouvelle couche sociale, de la bureaucratie soviétique, qui, depuis longtemps déjà, est devenue un frein au développement socialiste de l'U.R.S.S. Il est impossible de défendre ces privilèges par les méthodes de la démocratie prolétarienne ; on ne peut les défendre qu'à l'aide de falsifications, de calomnies et d'une sanglante répression. »

Lev Sedov

Le livre rouge du procès de Moscou

Copenhague

Copenhague a joué un très grand rôle dans le procès. C'est là que seraient parties les « instructions » de Trotsky sur la terreur. Les troskistes auraient fait de la paisible capitale danoise, si l'on en croit le compte-rendu du procès, une sorte de « centre terroriste » étranger. Cette question exige, par conséquent, un examen détaillé.

En automne, 1932, l'organisation social-démocrate des étudiants danois invita Trotsky à faire une conférence sur la révolution russe. Jugeant difficile, sans doute, d'opposer un refus aux étudiants, le gouvernement danois accorda à Trotsky un visa pour le Danemark, valable pour huit jours. Parti de Stamboul le 14 novembre 1932, L. Trotsky (après avoir traversé la France) arrivait le 23 novembre au Danemark. Trotsky resta huit jours à Copenhague ; il quitta cette ville le 2 décembre dans la matinée, pour retourner de nouveau à Stamboul, en passant par la France.

L'acte d'accusation et le verdict disent que Trotsky a mené une activité terroriste pendant cinq ans environ (de 1931 à 1936). Pendant ces cinq années, Trotsky a passé à Copenhague huit jours en tout. Mais, par quelque coïncidence étrange, tous les « terroristes » qui se seraient rencontrés avec Trotsky (Goltzman, Berman-Iourine, Fritz David) ont — tout à fait indépendamment l'un de l'autre — choisi pour lieu de leur entrevue avec Trotsky précisément Copenhague, et pour moment la même semaine, celle du 23 novembre au 2 décembre 1932. On n'a mentionné au cours du procès aucune autre entrevue dans aucune autre ville.

Une seule semaine d'activité « terroriste » pendant cinq années ! Ce seul fait provoque l'étonnement. L'explication en est simple. Copenhague fut choisi par les juges d'instruction de la Guépéou par convenance personnelle. La ville est proche de Berlin, il est facile d'y aller, et surtout les dates et les circonstances du séjour de Trotsky à Copenhague étaient dans toute la presse. Cela donnait aux juges d'instruction de la Guépéou les « matériaux » nécessaires. Des entrevues à Stamboul ou dans les petits villages perdus de France, où Trotsky a vécu dans ces années-là, représentaient pour la Guépéou un exercice vraiment trop dangereux. Le manque de « matériaux » augmentait le risque de fiasco.

Ayant choisi Copenhague, la Guépéou y « dirigea » non seulement les « terroristes » Goltzman, Berman-Iourine et Fritz David, mais aussi Sédov. Voici ce que raconte Goltzman sur son voyage à Copenhague : « Sédov me dit... qu'il serait bon que vous alliez avec moi à Copenhague (pour voir Trotsky)... Je consentis, mais je lui déclarai qu'il nous était impossible de voyager ensemble pour des motifs de conspiration. Je convins avec Sédov que dans deux ou trois jours j'arriverais à Copenhague, que je m'y arrêterais à l'hôtel Bristol et que c'est là que nous nous rencontrerions. De la gare, je me suis rendu directement à l'hôtel et j'ai trouvé Sédov dans le hall »1.

Cette relation est fort séduisante par les faits matériels, si rares à ce procès, qu'elle apporte. En particulier, elle nomme même l'hôtel Bristol, dans le hall duquel Goltzman et Sédov se seraient rencontrés. Le malheur est qu'IL N'EXISTE PAS D'HÔTEL BRISTOL À COPENHAGUE. Cet hôtel a existé, mais il fut fermé en 1917 et l'édifice même en fut détruit.2

Il est possible que Goltzman ou quelque agent instructeur soit allé à Copenhague avant la révolution et soit descendu à l'hôtel Bristol. Il est possible que les juges d'instruction se soient tout simplement dit qu'il n'y a pas de grande ville en Europe sans hôtel Bristol. Tout est possible... Mais les juges d'instruction, incapables et fainéants, auraient mieux fait de se donner la peine de vérifier. Voilà bien là du « sabotage » ! Et que reste-t-il après cela des dépositions de Goltzman, principal témoin de l'accusation, si séduisantes par leurs détails ? Ce seul fait ne jette-t-il pas une vive lumière sur out le procès ?

Le voyage de Sédov à Copenhague

Mais ce n'est pas tout. Goltzman, on veint de le voir, a dû dire qu'il n'était pas allé seul à Copenhague ; Sédov aussi y serait venu. Décrivant les circonstances de son entretien avec Trotsky, Goltzman communique de nouveaux détails fort intéressants : « Sédov, le fils de Trotsky, entrait ou sortait fréquemment de la chambre. »3 OR, SÉDOV N'A JAMAIS ÉTÉ DE SA VIE À COPENHAGUE. Cela paraît presque incroyable. Mais ce n'en est pas moins un fait. En effet, Sédov, pour avoir la possibilité d'aller de Berlin à Copenhague où il résidait alors, de vait obtenir de la Préfecture de police de Berlin un visa de sortie et de retour en Allemagne (ce qu'on appelle Sichtvermerk). L'obtention d'un tel visa entraîne d'ordinaire pour un heimatlos de grandes difficultés.

Quand il apparut que L. Trotsky irait à Copenhague, Sédov entreprit immédiatement — par l'entremise de son avocat, Oskar Cohn, aujourd'hui décédé — des démarches pour obtenir l'autorisation de sortir d'Allemagne et d'y rentrer, espérant obtenir ensuite sans peine le visa danois. Comme il avait été primitivement supposé que le visa danois de Trotsky lui serait prolongé de quelques semaines, pour lui permettre de se soigner, le retard apporté par la Préfecture de police de Berlin n'inquiéta dans les premiers jours ni Sédov ni ses parents. Or, à l'expiration du délai de huit jours, le gouvernement danois, de façon assez inattendue, intima l'ordre à Trotsky sous une forme brutale de quitter le territoire danois. Il ne restait à Sédov aucune possibilité de se rencontrer avec ses parents à Copenhague. Une dernière tentative de se voir fut faite lors du court moment que Trotsky devait passer en France, en allant de Copenhague à Stamboul (Dunkerque-Marseille via Paris). Natalia Trotsky adressa un télégramme circonstancié à Edouard Herriot, alors président du Conseil, le priant d'accorder à son fils, Sédov, l'autorisation de venir en France pour quelques jours au plus, afin qu'ils pussent se voir, après une séparation de quelques années. On peut trouver ce télégramme dans les archives du ministère des Affaires étrangères. Sédov, de son côté, avec le concours d'Oskar Cohn, avait enfin obtenu de la Préfecture de police de Berlin l'autorisation de sortir d'Allemagne et d'y rentrer, sans laquelle il ne pouvait obtenir de visa français. Le 3 décembre 19324, Sédov recevait l'autorisation demandée et le même jour le consulat français à Berlin recevait l'ordre télégraphique d'accorder à Sédov un visa de séjour en France, valable pour cinq jours. Le 4 décembre au soir, Sédov arrivait à Paris. Le 6 décembre à 10 heures du matin, il se rencontrait à Paris, à la gare du Nord, dans le train, avec Trotsky qui, sans s'arrêter à Paris, allait de Dunkerque à Marseille. Tout cela peut être vérifié sur la base des documents suivants : 1° le passeport de Sédov avec les visas correspondants, les cachets de passage à la frontière franco-allemande à l'aller et au retour, 2° le télégramme de Natalia Trotsky à Herriot, le priant d'accorder un visa à son fils qui n'avait pu venir à Copenhague, 3° les autorités danoises certifieront que Sédov n'a jamais demandé ni obtenu de visa pour le Danemark.

Mais, pourra-t-on dire, Sédov est peut-être allé au Danemark « illégalement » ? Admettons-le. Mais alors on se demande pourquoi, après avoir réussi à se rencontrer à Copenhague avec ses parents, en y étant allé illégalement, il serait parti quelques jours plus tard en France pour une nouvelle entrevue avec eux, voyage qui offrait de telles complications (télégramme à Herriot, etc.) !

Nous avous aussi des preuves irréfutables du fait que pendant le séjour de Trotsky à Copenhague, Sédov est resté sans interruption à Berlin.

  1. Pendant ces huit jours, Trotsky et sa femme parlèrent presque quotidiennement, et parfois deux fois par jour, par téléphone avec Sédov, en appelant de Copenhague le numéro de l'appartement de Sédov à Berlin. Cela peut être établi — et sera établi — par le central téléphonique de Copenhague.

  2. Comme le voyage de Trotsky de Stamboul à Copenhague soulevait la haine furieuse de la réaction mondiale, un certain nombre d'amis et de compagnons d'idées de Trotsky se hâtèrent d'aller à Copenhague. Il y eut plus de 20 personnes. Toutes confirmeront sous la foi du serment que L. Sédov n'a jamais été à Copenhague. Nous nous permettrons de nous arrêter sur l'une de ces dépositions. Son auteur est E. Bauer, déjà cité par nous, maintenant membre de la direction du S.A.P. (Parti ouvrier socialiste d'Allemagne), dans le passé membre de l'opposition de gauche allemande. En septembre 1934, à la suite de désaccords politiques graves, E. Bauer rompit avec l'organisation des bolchéviks-léninistes ; cette rupture souleva d'ailleurs en son temps une polémique fort vive. Depuis lors, E. Bauer n'a eu aucun rapport ni politique ni personnel avec les membres de l'organisation trotskiste. « C'est pourquoi, — comme il l'écrit dans sa déposition, — il ne peut être question de ma part de quelque partialité en faveur des trotskistes. » Il écrit ensuite : « Depuis le premier jour du séjour de Trotsky à Copenhague, j'ai parlé quotidiennement avec Sédov à Berlin soit directement, soit par téléphone, car il s'agissait de mon voyage projeté à Copenhague. Le 1er décembre 1932 au soir, je suis parti pour Copenhague. Sédov m'accompagna à la gare et... resta à Berlin. Le 2 décembre au matin, nous (Bauer et une autre personne) arrivions à Copenhague... et deux heures plus tard, entre 10 et 11 heures du matin, je partais de Copenhague en automobile avec L. Trotsky et sa femme ; Sédov n'était pas avec nous, son voyage avait été impossible pour des raisons matérielles. »

Nous avons à notre disposition uen dizaine de dépositions semblables et nous en aurons encore d'autres. Nous sommes prêts à soumettre immédiatement tous ces matériaux à une commission responsable ou à un tribunal qui entreprendrait une enquête sur cette affaire.

Voilà ce qu'il reste des dépositions du principal témoin, Goltzman. Lui était, malgré tout, un vieux bolchévik ; mais est-ce la peine de s'arrêter sur les dépositions d'aventuriers, d'agents stalinistes tels que Berman-Iourine et Fritz David ? Ni Trotsky ni Sédov — répétons-le — n'ont jamais vu de leurs yeux ces gens-là, ni à Copenhague, ni ailleurs ; ils apprirent pour la première fois leur existence par les informations sur le procès de Moscou.

* * *

Nous avons déjà noté plus haut qu'au moment du séjour de L. Trotsky à Copenhague, il y avait là-bas plusieurs dizaines d'amis et de camarades. Craignant des incidents possibles, ces camarades avaient organisé une garde très sérieuse autour de Trotsky. Il était impossible de pénétrer dans le cabinet de travail de L. Trotsky autrement qu'en passant à travers une autre pièce, où se trouvaient en permanence quatre à cinq camarades. L'accès de la petite villa occupée par Trotsky à Copenhague n'était permis qu'à quelques proches amis5. Ni Berman-Iourine, ni Fritz David, ni personne d'autre n'aurait pu parvenir à Trotsky sans être connu des camarades de faction dans la première pièce.

Par les enquêtes préliminiaires, mais absolument précises, menées par les camarades qui furent à Copenhague, on a pu établir que Trotsky ne reçut à Copenhague qu'une seule personne parlant russe.

C'était un certain Abraham Sénine (Sobolévitch), alors citoyen lituanien et membre de l'organisation berlinoise de l'opposition. Il vint voir Trotsky le dernier jour de son séjour à Copenhague (en même temps qu'E. Bauer) et ne parla pas avec Trotsky plus d'une heure, dans une hâte extrême avant un départ brusqué. Le voyage de Sénine à Copenhague avait eu lieu sur l'insistance d'un certain nombre d'amis berlinois de L. Trotsky ; ils avaient voulu faire une dernière tentative pour sauver Sénine de la capitulation devant les stalinistes, dont il se rapprochait de plus en plus. La tentative ne fut pas couronnée de succès ; quelques semaines plus tard, Sénine, avec trois ou quatre amis, passait aux stalinistes, fait sur lequel il parut alors des informations dans la presse staliniste et oppositionnelle. Par le caratère même de la rencontre de L. Trotsky avec le semi-capitulard Sénine, il est absolument évident que Trotsky ne pouvait nourrir aucune confiance pour Sénine et ne pouvait plus le considérer comme un camarade d'idées.

* * *

En conclusion, nous devons nous arrêter encore sur une déposition d'Olberg qui se rapporte à Copenhague. « J'avais l'intention, dit Olberg, d'aller à Copenhague avec Sédov pour voir Trotsky. Notre voyage ne réussit pas et c'est la femme de Sédov, Suzanne, qui partit pour Copenhague. A son retour, elle apporta une lettre6 de Trotsky adressée à Sédov et dans laquelle Trotsky consentait à mon voyage en U.R.S.S. »7.

Il faut noter avant tout ceci : en affirmant que son voyage à Copenhague avec Sédov n'a pas eu lieu, Olberg est en contradiction avec Goltzman. Car si l'on admettait que Sédov fût allé à Copenhague sans Olberg, pourquoi donc Trotsky aurait-il remis une lettre pour Sédov à la compagne de celui-ci, comme le prétend Olberg ?

Ensuite, personne n'est obligé de connaître le nom de la compagne de Sédov, mais Olberg, qui prétend être en intimité complète avec ce dernier8, aurait dû savoir que la compagne de Sédov ne s'appelle pas Suzanne. De plus, Olberg, comme nous venons de le voir, affirme que cette même Suzanne « à son retour (de Copenhague à Berlin) apporta une lettre de Trotsky »9 à Sédov. La compagne de Sédov fut réellement à Copenhague10, mais de là elle partit non pas pour Berlin, mais directement pour Paris, où elle resta assez longtemps. Ce fait peut être établi de façon absolument précise sur la base du passeport de la compagne de Sédov. Il est absolument évident que Trotsky ne pouvait remettre à la compagne de Sédov, qui partait pour Paris une lettre pour Sédov qui se trouvait à Berlin. Mais, peut-on nous rétorquer de nouveau, peut-être la compagne de Sédov est-elle allée malgré tout illégalement à Berlin. Les « voyages illégaux » ne sont pas du romantisme, c'est une triste nécessité pour ceux qui n'ont pas de papiers. Mais pourquoi une personne qui a un excellent passeport légal pour tous pays, pour la majorité desquels elle n'a même pas besoin de visa, voyagerait-elle illégalement ? Ce n'est pas sérieux !

* * *

Voilà ce qu'il en est du « centre terroriste à l'étranger » de Copenhague, seule ville d'Europe mentionnée au procès. Outre la bassesse, quelle pauvreté dans l'invention ! Quel pitoyable effondrement !

Notes

1 Le Procès..., p. 100. Il faut noter que Goltzman était citoyen soviétique et, comme tel, l'obtention d'un visa pour un pays quelconque était liée pour lui à des difficultés quasi insurmontables, si la demande n'en était pas appuyée par l'ambassade soviétique. Il ne pouvait évidemment pas être question d'un appui de l'ambassade dans ce cas. Aussi, Goltzman ne pouvait aller à Copenhague qu'illégalement. Il est étrange que le tribunal ne se soit pas intéressé à ce fait et n'ait pas tiré au clair à l'aide de quels papiers Goltzman serait allé au Danemark, où il se serait procuré ces papiers, etc.

2 Sur ce détail, voir le Sozial-Demokraten de Copenhague du 1er septembre 1936, ainsi que le Baedeker.
Le travail de falsification s'est poursuivi même après le procès. Dans le compte-rendu du procès en langue anglaise, paru un peu plus tard que les autres, l'hôtel Bristol a disparu !

3 Le Procès..., p. 101.

4Trotsky quitta Copenhague, comme nous l'avons déjà indiqué, le 2 décembre.

5 Nous saisissons l'occasion pour corriger une inexactitude qui s'est glissée dans l'édition russe de ce travail. Il y était dit, à ce passage, que des journalistes avaient rendu visite à Trotsky dans cette villa. C'était inexact et cela fut immédiatement rectifé par des camarades présents à Copenhague. En réalité, aucun journaliste, pas plus que quiconque, en dehors des amis immédiats qui assuraient la garde, n'a pu pénétrer dans la villa.

6 Le contenu de cette « lettre » de Trotsky sur Olberg, que le lecteur connaît déjà suffisamment, est fort réjouissant. Pour se remonter, semble-t-il, Olberg déclare que dans sa lettre Trotsky était « pleinement d'accord » avec la candidature d'Olberg pour le voyage en U.R.S.S. Trotsky considérait Olberg comme « un homme qui convenait (??) absolument (!!) et en qui on pouvait avoir toute confiance (!!) ». (Le Procès..., p. 24). Toute la lettre n'est qu'un dithyrambe sur Olberg !

7 Le Procès..., p. 87.

8 « Nous nous voyions (Sédov et Olberg) presque chaque semaine et parfois deux fois par semaine. Nos entrevues avaient lieu dans un café... ou bien j'allais le voir chez lui. » (Le Procès..., p. 87).

9 Ibidem, p. 87.

10 La Guépéou a pu avoir des informations là-dessus par ses propres moyens, par exemple, par l'intermédiaire de Sénine, mentionné plus haut, qui a joué par la suite un rôle assez louche.
Il n'est pas exclu que ce Sénine soit l'un des candidats au rôle de nouveau Berman-Iourine ou Olberg dans un procès à venir. Certes, Sénine a rompu avec l'opposition depuis 1932 et il l'a fait sous une forme particulièrement répugnante, en lançant dans la presse des insinuations calomnieuses à l'égard de l'opposition. Il est alors parti en U.R.S.S. et a raconté à la Guépéou tout ce qu'il pouvait savoir sur la vie de la gauche internationale et depuis lors, voici quatre ans qu'il est avec les stalinistes. Mais de tels faits ont-ils empêché de mettre en cause Lourié et Olberg, ou même Fritz David et Berman-Iourine, qui n'avaient jamais été dans les rangs de l'opposition ? Un autre candidat possible est un certain Mill-Oben-Okoun. Il avait fait partie du secrétariat administratif de l'opposition de gauche, mais en avait été écarté pour son incapacité complète. Peu après Mill passa aux stalinistes et parti en U.R.S.S. La presse oppositionnelle publia alors une note qui démasquait cet individu (en langue française dans La Vérité, n° 129, du 20 octobre 1932).

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