1910

 

Rudolf Hilferding

Le capital financier

PREMIERE PARTIE - L’ARGENT ET LE CRÉDIT 

CHAPITRE III - L'ARGENT COMME MOYEN DE PAIEMENT

L'ARGENT-CREDIT  

1910



 

Jusqu'ici nous avons considéré l'argent comme moyen de circulation, prouvé la nécessité de sa valeur objective et montré les limites de cette nécessité, la possibilité de le remplacer par des signes monétaires. Dans le processus de circulation M-A-M, la même grandeur de valeur se trouvait toujours en double, une fois comme marchandise, l'autre comme argent. Mais la marchandise peut être vendue et payée seulement plus tard. Le transfert de la marchandise s'est produit avant que sa valeur ait été remplacée par de l’argent. Le vendeur devient créancier, l'acheteur débiteur. Par suite de la séparation de la vente et du paiement, l'argent reçoit une nouvelle fonction, il devient moyen de paiement. L'apparition simultanée des équivalents marchandise et argent aux deux pôles du pro­cessus de la vente a cessé. Le moyen de paiement entre dans la circulation, mais après que la marchandise en est sortie. L'argent ne sert plus d'intermédiaire pour le pro­cessus, il le ferme. Si l'acheteur débiteur n'a pas d'argent, il doit revendre la marchandise pour pouvoir la payer. S'il ne paye pas, il y a vente forcée de son avoir. La forme de valeur de la marchandise, l'argent, devient par consé­quent maintenant le propre but de la vente par une nécessité sociale découlant des conditions du processus même de la circulation. Tandis que l'argent en tant que moyen de circulation crée le lien social entre acheteur et vendeur, que ce lien par conséquent ne prend naissance que par l'intermédiaire de l'argent, ce dernier en tant que moyen de paiement exprime un rapport social, qui s'est déjà créé avant même qu'il entre en fonction. La marchan­dise a été enlevée, peut-être même consommée depuis long­temps, avant que sa valeur soit remplacée par de l'argent. La date fixée pour le paiement est tout à fait différente de celle à laquelle cette obligation de paiement est née. L'argent donné comme paiement n'est plus seulement une forme économique médiatrice et par conséquent provisoire, mais aussi directement remplaçable, dans le processus de l'échange des marchandises. Au contraire, c'est seulement maintenant que le processus est accompli, quant à son contenu également, par le paiement. Car si, dans M-A-M. A est crédité, le premier propriétaire de la marchandise, qui l'a vendue, ne peut accomplir la deuxième partie de sa métamorphose, A-M, que si A a été payé. Le processus primitif, simple, est maintenant divisé en deux parties séparées dans le temps.

Un autre cas peut aussi se présenter : le propriétaire de la marchandise réalise la vente A-M de son côté, en restant, lui aussi débiteur de A, dans l'attente du retour de A pour la vente de sa marchandise. Si le paiement n'a pas lieu, il fait, faillite et contraint son créancier également à la faillite. C’est pourquoi, en tant que moyen de paie­ment, l’argent doit revenir pour que le processus d'échange déjà accompli ne perde pas toute validité. Si l'argent n'est pas payé, la marchandise a bien été cédée, le lien social créé par sa vente ne peut plus être rompu, mais, pour le propriétaire individuel de la marchandise, il est annulé. Il ne reçoit plus la valeur qu'il a cédée et ne peut de son coté acquérir aucune valeur ni payer celle qu'il a acquise.

La fonction de l’argent comme moyen de paiement sup­pose par conséquent l'accord mutuel de l'acheteur et du vendeur en vue d'ajourner le paiement. Le rapport économique découle ici d'un acte privé. A côté de l'achat et de la vente prend naissance le deuxième rapport de créancier à débiteur, un engagement entre deux personnes.

D'un autre côté, l'argent comme moyen de paiement ne représente que des achats et des ventes réalisés. L'argent n’a d'abord fonctionné qu'en idée comme mesureur de valeur. Il ne sera payé que plus tard. Si achats et ventes ont été effectués entre les mêmes personnes, ils peuvent se compenser mutuellement et seul le solde doit être payé en argent. Dans cette mesure, l'argent n'est ici aussi que représentant de valeurs et peut être remplacé. Mais, comme moyen de circulation, l'argent n'a permis que l'échange des marchandises, la valeur des unes remplacée par celle des autres. Par là, le processus était complètement terminé. C'était un processus social, l'acte par lequel se font les échanges organiques sociaux, donc absolument nécessaire dans certaines dimensions déterminées. Comme la monnaie d'or ne servait ici que d'intermédiaire, elle pouvait être remplacée par des signes qui avaient la garantie de la société (de l'Etat), Si l'argent fonctionne comme moyen de paiement, il supprime précisément le remplacement direct d'une valeur par une autre. Le vendeur a cédé la marchandise sans avoir obtenu l'équivalent socialement valable, l'argent, ni aucune autre marchandise de même valeur, qui aurait rendu l'argent superflu dans cet acte d'échange. Il n'a qu'une promesse de paiement de l'acheteur, promesse derrière laquelle il n'y a pas la garantie sociale, mais seulement celle, privée, de l'ache­teur 1. Qu'il cède une marchandise contre une promesse est son affaire. Ce que vaut cette promesse, cela ne se manifeste qu'au jour fixé pour le paiement, quand il faut vraiment la transformer en argent. Le vendeur a par conséquent cédé une marchandise contre une obligation de paie­ment, une « traite ». Mais celle-ci peut être considérée par d'autres comme sûre et ils vendront à leur tour des marchandises au possesseur de la traite. Celle-ci fonc­tionne ici - à l'intérieur de ce cercle de personnes qui, par le fait qu'ils tiennent pour sûre cette promesse de paiement, et donc uniquement par cette opinion privée, quoique la plupart du temps fondée, sont unies en un cercle - comme moyen de circulation ou moyen de paie­ment, bref, comme argent, argent-crédit. Tous ces actes d'échange ne sont accomplis, terminés, pour ce cercle, que lorsque l'argent-crédit est transformé en argent.

Contrairement donc au papier d'Etat ayant cours forcé, qui naît en tant que produit social de la circulation, l'argent­-crédit est privé, non garanti socialement, et doit par conséquent être toujours transformable en argent, convertible. Si cette convertibilité est douteuse, le remplaçant du moyen de paiement perd toute valeur. C'est pourquoi, en tant que moyen de paiement, l'argent ne peut être remplacé que par des bons de paiement. Ceux-ci doivent être rachetés dans la mesure où ils ne se compensent pas mutuellement.

C'est là que réside la différence entre la circulation des traites et celle du papier d'Etat à cours forcé. Celle-ci repose sur le minimum social de la circulation des marchandises. La circulation des traites occupe la place dépassant ce minimum : elle repose sur la vente effectivement réalisée et à un certain prix d'une marchandise et est une reconnaissance de dette privée, qui sera ou bien compensée par une autre ou payée en argent, et deviendra ainsi, non plus titre de dette privée, mais son équivalent reconnu socialement valable. Il est né de la fonction de l'argent comme moyen de paiement, il remplace l'argent, et cela par le crédit, le rapport privé entre les contractants fondé sur la confiance en leur solvabilité, en leur capacité sociale. Avec le papier d'Etat, l'accomplissement du pro­cessus d'échange privé n'est pas la condition primordiale; au contraire, l'échange ne se fait qu'au moyen du papier d'Etat, qui fait ici fonction de simple moyen de circulation et consomme l'échange, le rend socialement valable. Ici, à la différence de ce qui se passe avec les traites - dans la mesure bien entendu où celles-ci ne se compensent pas -, l'échange n'a pas besoin, pour être socialement valable, du paiement en argent liquide.

Le papier-monnaie d'Etat, en revanche, ne repose pas sur un rapport de crédit et c’est une erreur de le consi­dérer comme une dette d'Etat ou de l'argent-crédit.

C'est dans ce fait que la traite n'engage que les particuliers et que le papier d'Etat, par contre, engage la société que consiste la différence quant aux possibilités de dépré­ciation du papier d'Etat et des traites. Le total du papier-monnaie est toujours une unité dont chaque fraction est comme solidairement responsable des autres elle ne peut être dépréciée ou surévaluée qu'en tant que tout et cette dépréciation ou surévaluation affecte de la même façon tous les membres de la société. La garantie sociale vaut précisément à la fois pour le total et pour chacune des parties qui le composent. C'est la société qui assure par son organe conscient, l'Etat, le remplacement de l'argent comme moyen de paiement. L'argent-crédit, en revanche, est une opération des particuliers. Il repose sur leurs actes d'échange privés et n'a de validité, ne fonctionne en tant qu'argent, que parce que et aussi longtemps qu'il est à tout moment convertible en argent. C'est pourquoi chaque traite isolée peut être dépréciée pour elle-même (mais non surévaluée), si ces transactions privées ne peuvent être réalisées d'une façon socialement valable, c'est-à-dire si aucun paiement en argent liquide ne peut être effectué au jour fixé pour l'échéance. Elle peut devenir complè­tement sans valeur, mais seulement comme traite isolée, cette perte de valeur n'affectant toujours qu'un particulier, dont les obligations d'ailleurs n'en sont pas modifiées pour autant.

La monnaie de papier inconvertible doit rester réduite au minimum des processus de circulation. La quantité de l'argent-crédit ne dépend, en revanche, que de la totalité des prix des marchandises pour laquelle l'argent doit faire fonction de moyen de paiement. Son montant ne dépend à des prix donnés, que de l'extension des rapports de crédit, elle-même extrêmement variable. Mais comme il doit être toujours convertible, il ne peut jamais être déprécie dans et par ses rapports avec les marchandises. La dépréciation de l'argent-crédit convertible ne peut jamais provenir de sa quantité (comme le papier-monnaie d'Etat inconvertible), mais seulement de l'échec de sa converti­bilité. Au moindre doute à cet égard, la preuve est faite : les propriétaires de marchandises, qui au milieu de tous ces jolis petits papiers avaient complètement oublié l'or, se jettent sur lui. On revient toujours à ses premières amours *.

Dans un laps de temps déterminé, il y a toujours en circulation un certain nombre de reconnaissances de dettes ; elles représentent le total du prix des marchandises dont elles ont provoqué la vente. La somme d'argent nécessaire au paiement de ce total de prix dépend en premier lieu de la vitesse de circulation des moyens de paiement, laquelle est elle-même déterminée par deux facteurs : l'enchaînement des rapports entre créanciers et débiteurs, qui fait que A, qui reçoit l'argent de son débiteur B, le paye à son créancier C, etc., et l'intervalle de temps qui s'écoule entre les différentes échéances.

Plus celles-ci sont rapprochées, plus la même pièce d'or peut servir successivement à des paiements. Si, dans le processus M-A-M, les ventes ont lieu en même temps et sont proches les unes des autres dans l'espace, cela restreint la vitesse de roulement des moyens de circulation, par conséquent le remplacement de la masse par la vitesse de roulement. Si, en revanche, les paiements se font en même temps et au même endroit, ils peuvent se compenser mutuellement et l'argent comme moyen de paiement est épargné. Avec la concentration des paiements sur la même place apparaissent tout naturellement des instituts et, des méthodes spéciales en vue de leur compensation. Ainsi, par exemple, les virements, à Lyon au Moyen Age. Les reconnaissances de dettes n’ont besoin que d’être confrontées pour s'annuler réciproquement jusqu'à un certain montant de grandeur positive ou négative. Il ne reste alors qu'un solde à régler. Plus la concentration des paiements est massive, plus le solde est relativement faible, et par conséquent la masse des moyens de paiement en circulation.

Nous avons vu que la masse de l'argent en circulation, par conséquent engagée dans le processus M-A-M (où l'or peut être remplacé pour un minimum de la circulation par de la monnaie fiduciaire), est égale au total des prix des marchandises divisé par le nombre de roulements des pièces d'or de même nom. De même, la masse des moyens de paiement est égale au total des obligations (qui a leur tour sont égales au total des prix des marchandises, par la vente desquelles elles sont nées) divisé par le nombre de roulements des moyens de paiement de même nom, moins le total des paiements compensés. Si l'on admet que la vitesse est à un moment donné égale à 1, la masse de l'argent fonctionnant en tant que tel est égale au total des paiements à effectuer, moins les paiements qui se compensent, moins enfin les pièces qui fonctionnent d'abord comme moyens de paiement et ensuite comme moyens de circulation. Si le prix total des marchandises vendues de chaque côté est de 1 000 millions de marks, les paiements à effectuer d'égale valeur, mais que 200 millions servent d'abord aux paiements, puis à la circulation, et qu'en outre 500 millions représentent le total des paiements qui se compensent, on a besoin en tout de 1300 millions de marks, qui représentent à ce moment l'argent nécessaire. C'est le montant que j’appelle la valeur de circulation socialement nécessaire.

La plus grande partie de toutes les transactions se font au moyen de cet argent-crédit privé, de reconnaissances de dettes et de bons de paiement, qui se compensent mutuellement 2. La raison de cette prédominance du moyen de paiement par rapport au moyen de circulation est qu'avec le développement de la production capitaliste les conditions de l'achat et de la vente coïncident de moins en moins, et que d'une façon générale cette liaison disparaît qui consiste en ce qu'on n'achète que dans la mesure où l'on peut vendre.

L'argent-crédit naît par conséquent en raison des achats et des ventes des capitalistes entre eux il naît à l'inté­rieur et en raison de circulation. Son efficacité consiste en ceci qu'elle rend la circulation indépendante de la limite de l'or existant; tant que l'argent-crédit est efficace, l'or ne fonctionne plus comme moyen de circulation, il n'a pas besoin d’être effectivement en face de la marchandise mais ne sert qu'a règlement du solde résultant de la masse des paiements. Celle-ci est énorme par rapport à la masse de l'or et des instituts spéciaux servant à la régler. Mais la circulation, comme nous l’avons vu est tout autant la condition que le résultat de la production capi­taliste. Celle-ci ne peut commencer que si le capitaliste s'est mis par un acte de la circulation en possession des éléments de production. Dans la mesure où cette circu­lation est indépendante de la présence effective de l'or, la production est-elle aussi indépendante de l'or. Comme finalement l'or coûte du travail et représente un montant considérable de faux frais, son remplacement constitue une économie de frais inutiles.

D'après sa formation, la masse de l'argent-crédit est limitée par l’importance de la production et de la circulation. Elle sert à la vente et à l'achat de la marchandise et est en dernière instance couverte par la valeur de la marchandise dont elle a permis l'échange. Mais, à la différence du papier d'Etat, il n'existe ici aucun minimum qu'on ne puisse dépasser. Au contraire, l'argent-crédit augmente avec la masse des marchandises et leur prix. Mais il n'est qu'une promesse de paiement : si l'échancre de la marchandise s'était effectué contre de l'or véritable il y aurait eu par conséquent échange de valeur contre valeur, le processus serait terminé et des troubles éventuels exclus. Mais il n'a été effectué que contre une pro­messe de paiement. Que cette promesse soit tenue, cela dépend de la question de savoir si le débiteur peut reven­dre la marchandise qu'il a achetée, ou une autre à la place pour la même valeur. Si l'acte d'échange ne corres­pond pas aux conditions sociales ou si celles-ci se sont modifiées entre temps, Il ne peut plus tenir sa promesse de paiement, et celle-ci perd toute valeur. Elle doit être remplacée par de l'argent véritable.

Il en résulte que la masse de l’argent-crédit se contracte fortement avec la contraction des prix des marchandises pendant la crise. Mais cette contraction signifie dépré­ciation de l'argent-crédit, qui représente des prix plus élevés. La contraction des prix provoque le ralentissement des échanges, la marchandise devient invendable, tandis que le papier dégringole. Sa convertibilité devient dou­teuse. La contraction des prix et l’interruption des échanges diminuent ainsi la valeur de l’argent-crédit tue contre les marchandises. Cette déprédation constitue le facteur essentiel de la crise du crédit qui accompagne chaque crise commerciale.

« La fonction de l'argent implique une contradiction directe. Dans la mesure où les paiements se compensent, il ne fonctionne qu'en idée, comme argent de compte ou mesure des valeurs. Dans la mesure où il y a véritable paiement, il n'apparaît pas comme moyen de circulation comme seulement forme provisoire et médiatrice des échanges sociaux, mais comme l'incarnation indivi­duelle du travail social, être indépendant de la valeur d'échange, marchandise absolue. Cette contradiction éclate à ce moment des crises de production et de commerce qui s'appelle crise monétaire. Elle se produit seulement là où l'enchevêtrement des paiements et un système arti­ficiel de leur compensation sont complètement développés. En cas de dérangement général de ce mécanisme, quelle qu'en soit la cause, l'argent se transforme brusquement et directement de sa forme purement idéale d'argent de compte en argent dur 3. »

Mais c'est précisément quand la dépréciation de l'argent­-crédit est à son maximum que le papier d'Etat à cours forcé connaît sa plus grande victoire. C’est un moment de paiement légal comme la monnaie d’or. La faillite de l'argent-crédit crée un trou dans la circulation et l'horreur du vide exige impérieusement qu'il soit comblé.. En de tels moments il est rationnel d’élargir la Circulation du papier d'Etat - ou des billets de la Banque centrale, dont le crédit est intact et qui, nous le verrons, représentent en fait, par leur réglementation légale, une étape intermédiaire entre le papier d'Etat et l'argent-crédit. Si cela ne se produit pas, l'argent (argent métallique ou papier d'Etat) bénéficie d'un agio, comme par exemple l'or et les greenbacks lors de la dernière crise américaine.

L'argent-crédit exige pour sa fonction des instituts spéciaux où les billets à ordre sont comparés et amenés à compensation; à mesure que ces instituts se dévelop­pent, l'épargne d'argent liquide s'accroît. Avec le dévelop­pement du système bancaire, cette tâche devient l'une des principales fonctions des banques 4.

Au cours du développement capitaliste, la somme totale des marchandises en circulation s'accroît, et par là la valeur de la circulation socialement nécessaire. De même s'accroît la place que peut occuper le papier d'Etat à cours forcé. Augmentent en outre avec l'accroissement de la production, la transformation de toutes les obligations en obligations d'argent et, surtout, avec l'accroissement du capital fictif, les dimensions dans lesquelles les transactions sont réalisées au moyen de l'argent-crédit. Ces deux phénomènes entraînent une forte diminution de l'argent métallique par rapport aux processus de la circulation et aux paiements.



Note de l'éditeur

* En français dans le texte.

Notes


1 Il s'agit, bien entendu, de garantie économique. Quant à la garantie juridique, que des contrats doivent être respectés, elle est naturellement toujours sous-entendue.

2 Dans les opérations de virement de la Reichshank une livre d'argent liquide permet en 1894 un échange annuel de 4,35 marks, en 1900 de 8,30 marks.

3 Marx, Le Capital, t. I, 4° ed., p. 101.

4 Pour le déroulement, des échanges sociaux, il faut en Allemagne neuf à quinze fois plus d’argent liquide qu'en Angleterre. Le système des chèques épargne environ 140 millions de livres sterling de billets pour la couverture desquels la réserve d'argent d'environ 35 millions de livres sterling devrait être quadruplée si la législation actuelle restait en vigueur. Voir Edgar Jaffé, Le Système bancaire anglais Leipzig, 1905.

R. Hilferding
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