1948

Traduit de l'allemand par Gérard BILLY 2016
Les citations de Rosdolsky se réfèrent très souvent à l'édition MEGA (en langue allemande) des écrits de Marx et Engels. Ces références n'ont pas été reprises dans la traduction.

rosdolsky

Roman Rosdolsky

Friedrich Engels et le problème des peuples « sans histoire »

Deuxième section : La théorie des nationalités de la Nouvelle Gazette Rhénane

1948

  1. ENCORE UN POINT DE VUE CRITIQUE

    (La question paysanne et la question des nationalités
    dans la Révolution autrichienne de 1848/49)


Nous nous sommes occupés des facteurs qui avaient déterminé la politique des nationalités suivie par la N.G.R. Quelle que soit l'importance qu'on attribue aux uns ou aux autres, une chose paraît évidente : en exonérant les Allemands et les Hongrois de toute faute vis-à-vis des Slaves, qu'ils n'auraient pas opprimés, et en refusant aux peuples slaves assujettis tout droit à une existence nationale autonome, Engels ne pouvait que se condamner lui-même à ne pas comprendre les problèmes nationaux en Autriche. Ce point de vue l'empêchait en particulier d'accepter de voir que cette oppression était l'une des causes les plus importantes de la défaite de la Révolution, celle-ci ayant « échoué tout autant du fait de la volonté des Allemands d'avoir la suprématie sur les Tchèques et les Italiens, de celle des Hongrois de dominer les Croates, que de l'attitude contre-révolutionnaire des Slaves qui en était la conséquence ». Et Kautsky souligne à bon droit que cette expérience n'autorise qu'une seule conclusion pour l'avenir : « Tout mouvement révolutionnaire moderne qui quitterait le point de vue international de l'autodétermination des nations, se porterait à lui-même de terribles coups 290. »

Mais – et là nous nous séparons de Kautsky et d'autres auteurs qui ont écrit sur ce sujet – l'erreur de la N.G.R. était en réalité bien plus grave, ses racines étaient encore plus profondes que ce qu'on admet d'ordinaire ! Derrière l'erreur d'appréciation concernant les luttes nationales de 1848/49, se dissimule l'absence de prise en compte des antagonismes sociaux qui étaient à leur fondement. Il suffit de lire d'un œil critique les articles anti-slaves de Engels, pour être frappé par le fait que d'un côté, il n'a que railleries pour la faiblesse interne des mouvements nationaux slaves de l'époque, pour leur absence de « base de masse » 291, mais que de l'autre, il attribue à ces mêmes mouvements la capacité inouïe d'avoir décidé du sort de la révolution autrichienne, d'avoir causé sa défaite 292. Comment concilier l'un et l'autre ? Et quand Engels est-il plus proche de la vérité : quand il sous-estime, ou bien quand il surestime la force des mouvements nationaux slaves ?

Curieusement, il semble avoir raison dans l'un comme dans l'autre cas. En ce qui concerne en effet les masses paysannes (et c'était elles qui représentaient l'essentiel des peuples sans histoire d'Autriche), elles étaient effectivement en 1848 encore très peu « nationales ». Leur « conscience nationale » (si tant est qu'on puisse parler de quelque chose qui y ressemble) était la plupart du temps de nature purement négative – cela n'allait pas plus loin que la conscience de parler une autre langue et dans bien des cas d'appartenir à une autre religion que celle de leurs seigneurs. Il en était ainsi pour les masses paysannes serbes, slovènes, ukrainiennes, slovaques et même tchèques (bien que ce soit chez les Tchèques que le processus de renaissance nationale ait débuté en premier et que les paysans tchèques aient eu en général un niveau culturel supérieur à celui du reste des paysans slaves autrichiens). Mieux encore : on sait que même les paysans polonais de Galicie occidentale étaient si peu empreints d'esprit national polonais qu'ils ne voulaient pas qu'on disent d'eux qu'ils étaient « Polonais » et n'appelaient ainsi que les seigneurs objets de toutes les haines, leurs gens, les bourgeois de la ville et les intellectuels 293. (C'est seulement dans les années 80 et 90 du siècle passé que commence à se former chez les paysans polonais et ukrainiens de Galicie une vraie conscience nationale culturelle et politique polonaise ou ukrainienne 294). Il est donc parfaitement exact qu'en 1848/49, les mouvements nationaux slaves n'étaient au fond le fait que d'une mince couche d'intellectuels et de petits-bourgeois et n'avaient aucune base de masse dans le « peuple » lui-même. Engels ne se trompait par conséquent pas (tout en interprétant de façon erronée cette réalité au point d'y déceler une « incapacité congénitale » des peuples concernés à s'affirmer dans la durée). Il a aussi raison dans les grandes lignes en affirmant que les Slaves autrichiens se sont enrôlés « comme un seul homme » en 1848 « sous la bannière de la contre-révolution » et ont ainsi apporté une contribution essentielle à la défaite de la Révolution. À ceci près que le ressort qui les y a poussés n'était pas national, mais social, car ils pensaient reconnaître dans les porte-parole de la Révolution – très souvent à juste titre – ceux qui les avaient opprimés jusque-là … La meilleure preuve en est l'attitude des paysans polonais de Galicie, lesquels – alors qu'ils faisaient partie de la nation « révolutionnaire » (au sens de la N.G.R.) - se montrèrent sans exception tout aussi fidèles à l'empereur et « contre-révolutionnaires » que leurs voisins ukrainiens. Les paysans hongrois, eux qu'au beau milieu de la Révolution nationale, le gouvernement révolutionnaire de Kossuth fut obligé de « pacifier » à maintes reprises 295, n'étaient pas non plus très différents d'eux sous ce rapport … En un mot : les camps qui s'affrontèrent en Autriche en 1848/49 étaient séparés par une ligne délimitant moins les peuples, que les classes sociales – la Révolution autrichienne a moins été étranglée avec le concours empressé du « monde slave traître à la Révolution » qu'elle ne l'a été par la paysannerie – slave ou pas !

Ici se pose une question : comment expliquer ce regroupement sui generis déconcertant des forces de classes dans la Révolution autrichienne, et comment se fait-il que celui-ci soit apparu en même temps sous la forme de regroupements nationaux ? Quels sont les facteurs qui ont rendu possible l'alliance contre nature entre la réaction impériale et féodale et les masses paysannes, slaves ou pas ? Est-ce que la chose était fatale – ou bien est-ce qu'une autre politique des forces révolutionnaires aurait pu éviter le passage de la paysannerie dans le camp de la contre-révolution ?

On ne trouve malheureusement presque aucune étude sur ce sujet dans la littérature marxiste. La défection des paysans est ordinairement présentée comme la suite fatale, inéluctable, de la suppression des charges féodales qui aurait déjà satisfait leurs aspirations 296. Sinon, la plupart des auteurs en restent au cliché des nations « révolutionnaires » et « contre-révolutionnaires », sans étudier plus précisément les antagonismes de classes qui s'expriment dans les luttes nationales de 1848/49 et sans y chercher les racines de ce singulier agencement des forces. À notre connaissance, Rosa Luxembourg est la seule à avoir tenté d'envisager la question de ce point de vue. C'est ainsi qu'elle voit dans la « contre-révolution panslaviste des Slaves du sud en 1848 … l'expression d'une opposition de pays paysans conservateurs, encore pleinement plongés dans une économie naturelle, à l'avancée implacable du capitalisme 297. » Cette interprétation, dont le noyau se trouve déjà chez Engels dans sa critique du panslavisme, contient sans aucun doute un grain de vérité ; mais – seulement un grain, justement ! Il ne faut en effet pas perdre de vue qu'en dépit de l'arriération de la majorité des territoires slaves autrichiens, au milieu du siècle passé, les masses paysannes de ces régions étaient la plupart du temps dans une opposition frontale aux propriétaires fonciers, que donc dans leur comportement, il entrait bien plus d'opposition à la noblesse et au féodalisme qu'à « l'avancée du capitalisme » ! À tous ces paysans s'applique en effet ce que Marx et Engels disaient en 1847 des paysans galiciens, à savoir que la façon dont ils posaient la question de la propriété (semblable à celle des paysans français de 1789) se réduisait « à la transformation de la propriété foncière féodale en petite propriété bourgeoise » 298, que, par conséquent, ces paysans représentaient un élément révolutionnaire, bien qu'encore embryonnaire. Et si néanmoins, au cours de la Révolution, ils sont devenus le plus sûr appui des forces réactionnaires, cela a tenu sans doute surtout à ce que – à la différence de la Grande Révolution Française de 1789 299 – dans la Révolution autrichienne de 1848/49, il n'y avait aucune classe sociale disposée à se mettre à la tête des masses paysannes et en capacité de le faire en apportant à la question paysanne une solution réellement radicale. On ne pouvait attendre cela de la noblesse hongroise et polonaise, c'est évident 300. Mais la « misérable classe moyenne allemande » en Autriche s'est révélée elle aussi sous ce rapport terriblement amorphe et myope ! Et c'est ainsi que finalement, c'est la contre-révolution autrichienne qui a pu engranger pour son propre compte les fruits d'une « émancipation des paysans » que la situation avait imposée et, avec l'aide précisément de la paysannerie, infliger une écrasante défaite aussi bien à la bourgeoisie allemande qu'à la petite noblesse hongroise et polonaise qui était son alliée … !

Nous avons noté plus haut que l'extrême-gauche de la Révolution de 1848, dont l'organe était la N.G.R., n'avait pas su elle non plus évaluer correctement l'énorme importance de la question paysanne en Autriche, et qu'on chercherait en vain dans la N.G.R. une analyse des problèmes agraires autrichiens, un programme concret dans la question paysanne autrichienne ou au moins des articles et des correspondances de fond sur ce sujet. L'orientation de ce journal paraît confirmer le jugement de Bakounine qui voyait dans la sous-estimation de la question paysanne l'erreur décisive des révolutionnaires allemands en 1848/49 301.

La chose était cependant plus facile à dire qu'à faire ! Nous avons déjà souligné combien la bourgeoisie allemande ainsi que son alliée la noblesse hongroise et polonaise avaient eu de mal à renoncer à leurs privilèges nationaux pour sauver la Révolution. Nous pouvons dès lors sentir combien la situation de ces classes sociales était encore plus difficile et compliquée si nous considérons la question non plus du point de vue des relations nationales, mais des relations sociales ! Du côté d'abord des alliés « extérieurs » de la bourgeoisie germano-autrichienne, de la noblesse hongroise et polonaise, une solution vraiment radicale de la question paysanne (suppression sans indemnités de toutes 302 les charges féodales, restitution des bois et des pâtures à la population paysanne, expropriation de la grande propriété foncière féodale) aurait inévitablement détruit les fondements mêmes de leur existence comme classe sociale. (Et propter vitam vivendi perdere causas …). La noblesse hongroise et polonaise, suivant en cela un juste instinct de classe, n'était pas disposée à ce suicide, elle voulait gagner le plus possible, pour elle-même, à « l'émancipation des paysans » 303, et personne ne peut lui en faire le reproche – surtout pas un historien matérialiste. - Et la bourgeoisie germano-autrichienne qui, tremblant devant le spectre d'une « république rouge », n'osa même pas mobiliser les paysans de sa propre nation contre le despotisme, - comment aurait-elle pu faire alliance avec les masses paysannes slaves « sans culture » qu'elle méprisait si profondément ? Il suffit de poser la question pour se rendre compte des obstacles pratiquement insurmontables auxquels était confrontée la Révolution autrichienne, obstacles qui finirent par avoir raison d'elle.

Mais de ce point de vue, la question des « peuples sans histoire » et de leur rôle dans la Révolution prend elle aussi une autre tournure. Si la démocratie des nations révolutionnaires, pour les raisons qui ont été exposées, n'était pas capable de gagner à sa cause les masses paysannes de ces peuples, d'un autre côté, les peuples sans histoire eux-mêmes, en raison de leur structure de classe embryonnaire, étaient aussi peu en mesure d'être une force autonome dans la Révolution. Et leurs masses paysannes avaient beau représenter potentiellement un facteur révolutionnaire, un « élément révolutionnaire en germe », les choses étant ce qu'elle étaient, elles ne pouvaient en réalité que devenir un instrument de la réaction. Elles étaient de ce fait effectivement « nécessairement contre-révolutionnaires », mais dans un sens totalement différent de ce que pensait Engels.

La contradiction entre les énormes énergies révolutionnaires sommeillant dans les masses paysannes slaves et le rôle réactionnaire effectif que ces masses ont joué dans la situation d'alors, se reflète sur un mode particulièrement aigu dans l'idéologie et la pratique de M. Bakounine.

 

Notes

290 K. Kautsky, « La libération des nations ». 1918, p.8

291 « Et bien que nulle part la masse de la population n'ait pris part aux petites querelles suscitées par les dirigeants panslavistes, quand ce ne serait que parce qu'elle est trop ignorante, il restera à jamais inscrit dans les mémoires qu'à Prague, ville à moitié allemande, des bandes de fanatiques slaves ont acclamé et répété le mot d'ordre : 'Plutôt le knout russe (sic) que la liberté allemande !' » (« Révolution et contre-révolution en Allemagne »). Où Engels a puisé cette anecdote plus que douteuse, je l'ignore.

292 « Mais tandis que les Français, les Allemands, les Italiens, les Polonais, les Magyars, hissaient le drapeau de la Révolution, les Slaves s'enrôlèrent comme un seul homme sous celui de la contre-révolution » …. « Le sort de la Révolution autrichienne dépendait alors de la position des Tchèques et des Slaves du sud ; nous ne leur pardonnerons jamais d'avoir, au nom de leurs mesquines espérances nationales, trahi la Révolution au moment décisif ! »

293 Cf., conservées aux archives du Reichstag autrichien de 1848/49, vol. 117, n° 1181, les pétitions de 20 communes du district de Tarnow demandant « que la Galicie reste en Autriche et que le pays continue à être administré de la même manière que jusqu'ici. » … (« Qu'il y a beaucoup de seigneurs polonais qui aimeraient introduire en Galicie la domination polonaise avec sa noblesse et ses fonctionnaires … Nous craignons la domination polonaise parce qu'il n'en sortirait rien de bon ... »)

294 Le 13.04.1886 encore, le gouverneur de Galicie écrivait à Vienne : « Dans mon rapport du 9.01 de ce mois, j'ai eu l'honneur d'informer Votre Excellence qu'ici et là réapparaissent les rumeurs extravagantes répandues en automne 1885 dans la population rurale … de quelques districts de Galicie occidentale et annonçant un soulèvement de la noblesse polonaise, la réintroduction de la robot (corvée ) etc. - Depuis cette date me sont parvenus des rapports officiels et des communications privées alarmantes selon lesquelles les rumeurs qui agitent le peuple des campagnes circulent dans les versions et sous les formes les plus variées dans quelques districts, et notamment à Grybow, Gorlice, Tarnow, Pilzno et Dabrowa, et provoquent l'inquiétude de la population. Tantôt il se dit qu'un soulèvement polonais se prépare, tantôt on prétend que la « robot » va être réinstaurée et que les nobles rassemblent des armes pour prendre leur revanche sur les paysans pendant la semaine sainte et venger les événements de 1846 ... » (Inf.Büro, « Annexe », doss. 11)

295 Voir à ce sujet : « Grande Encyclopédie Soviétique », vol. 10, article de A. Bolgar, « La Hongrie, Esquisse historique », p. 54 et 57.

296 Cette façon de faire substitue à vrai dire une conception fataliste de l'histoire à la conception matérialiste. Schuselka, était déjà un « matérialiste » de cette espèce. À la commission du Reichstag, il déclara lors de la séance du 12.10. 1848 : « Messieurs, nous nous couvririons de ridicule ! [si nous appelions les paysans à notre secours]. Si je pouvais imaginer que cela puisse être utile, que les habitants des campagnes se soulèvent réellement en masse [pour défendre Vienne], je serais tout à fait partisan de mobiliser le Landsturm [milice]. Mais ces messieurs les paysans ne viendront pas, tout simplement. Ils ont eu leur part, la « robot » [corvée] est supprimée, et maintenant, les paysans ne voient plus pour quelle cause ils devraient aller se faire massacrer. » (Bach, op. cit., 735-6). Il ne vint bien entendu pas à l'idée du brave Schuselka qu'une question importante était de savoir qui, au yeux de la paysannerie, était vraiment à l'origine de l'abolition de la corvée, il ne songea pas qu'il pouvait y avoir encore d'autres questions intéressantes pour « ces messieurs les paysans », par exemple celle des indemnisations liées à l'abolition de la corvée, celle de la propriété des bois et des pâtures ...

297 R. Luxembourg, « Le cancan de la contre-révolution » (en polonais), dans « Przegląd Socialdemokratycny », 1908, n°4, p. 278.

298 « Pour le paysan galicien, par exemple, la question de la propriété se réduit à la transformation de la propriété foncière féodale en petite propriété bourgeoise. Elle a pour lui le même sens que celui qu'elle avait pour le paysan français de 1789 » … (K. Marx, « La critique moralisante et la morale critique », octobre 1847.

299 Marx écrit à propos de l'historien français Thierry : « Au reste, il a démontré, contre son gré, que rien n'a davantage arrêté la Révolution française dans son cours victorieux que le fait qu'elle se soit résolue seulement en 1789 à faire common cause avec les paysans. » (Lettre à Engels du 27.07.1854) Nous savons aujourd'hui que les Jacobins ont été les premiers en 1793-94 à trouver un langage commun avec les paysans, que Marx, donc, se trompe sur ce point.

300 Le côté utopique de la politique hongroise et polonaise de la N.G.R. consistait précisément à nourrir des espoirs de ce genre !

301 « L'erreur décisive des démocrates allemands, et aussi au début, des démocrates français » - dit-il dans sa « Confession » (1851) – provenait à mon avis du fait qu'ils avaient restreint leur propagande au périmètre des villes ; ils ne se soucièrent absolument pas des paysans. »

302 Ainsi, le « droit de propination » (le monopole seigneurial sur la fabrication et la vente des spiritueux) ne fut aboli en Galicie qu'au XXème siècle.

303 D'après le « projet d'indemnisation » de la noblesse polonaise de Galicie présenté en 1846 au gouvernement, les indemnités à régler pendant 20 ans pour dédommager les seigneurs de l'abolition des charges féodales, devaient être prévues pour équivaloir à presque 80% du revenu net des terrains des paysans ! (Cf. : Archives gouvernementales de -Lemberg, « , Leipzig Prés. N° 438 ex 1851, ainsi que « Mémoires et dossiers de Galicie en 1846 », Leipzig 1847, p. 227-84.) Et c'est sur cette noblesse- que Engels écrivit le 2.09.1848 dans la N.G.R. : « Même la noblesse, qui était encore en partie prise dans le féodalisme, se joignit à la révolution démocratique (en Pologne) avec un sens du sacrifice sans précédent ! » ...

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